Derrière le minaret, derrière la mosquée, les opinions publiques européennes devinent désormais l'intolérance, et réagissent en conséquence.
Il ne fait pas bon être suisse. Depuis dimanche, l'expression «crétin des Alpes» refait florès. De bons connaisseurs du pays de Guillaume Tell vous expliquent doctement que la montagne, par définition, ça bouche la vue, et qu'il ne faut donc pas compter sur les Helvètes pour voir loin, pour voir large et pour voir juste. Si on comprend bien ce qui se dit, le vote contre les minarets n'a aucune importance puisqu'il est l'œuvre de gens sans importance. On est libre de se satisfaire de cette explication géographico- sociologique, mais chacun sent bien qu'elle a des limites et qu'elle sert surtout à rassurer tout le monde à bon compte.
Si on voulait faire progresser le débat, on s'interrogerait sans fard sur la véritable raison de ce vote, qui n'a surpris que ceux qui aiment être surpris. Les Suisses ont dit non parce qu'ils ont peur, et la peur n'est pas une question de neurones. S'ils ont peur, c'est malheureusement parce que, depuis des années, ceux qui parlent le plus haut t le plus fort au nom de l'islam tiennent des propos ambigus, inquiétants et parfois guerriers. Et on ne pense pas seulement à Ahmadinejad. Pas une semaine sans qu'un imprécateur enfiévré, quelque part en Égypte ou en Arabie saoudite, ne voue aux gémonies l'Occident, ses valeurs et ses «turpitudes». Dès lors, dans l'esprit du citoyen européen lambda, dire non à un minaret, c'est dire non à cet islam-là, qui nourrit le si redouté scénario du «choc des civilisations».
Le drame qui est en train de se produire sous nos yeux, c'est que, derrière le minaret, derrière la mosquée, les opinions publiques européennes devinent désormais l'intolérance, et réagissent en conséquence. À tort ou à raison, elles estiment que l'islam est une religion à visée impériale, qui va doucement mais sûrement imposer sa loi. Bien sûr, en France, à droite comme à gauche, tel ou tel vous vante la formidable capacité d'assimilation de la République, qui en a vu d'autres, mais ce discours commence à tourner à vide et même leurs auteurs le reconnaissent à demi-mot. Car ils doivent bien constater que le communautarisme gagne, et pas dans sa forme la plus réjouissante.
Pour conjurer les périls, il devient de plus en plus urgent de réaffirmer les valeurs de la République et de faire en sorte que la religion musulmane soit à cent pour cent «républicanocompatible». À cet égard, légiférer sur la burqa ne serait pas un luxe. Et il n'est pas besoin d'organiser un référendum pour savoir ce que les Français en pensent.
MÊME SI DIEU N'EXISTE PAS, L'OCCIDENT S'EST FAIT SUR LE CHRISTIANISME, LE RESTE IMPORTE PEU.
jeudi 3 décembre 2009
Les leçons des minarets
SOUVENONS NOUS DE CHARLES MARTEL !
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