C'est peut-être d'avoir passé son enfance à deux pas des arènes d'Arles qui prédispose le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à agiter en permanence des chiffons rouges. Après ses plaidoyers pour un méga-emprunt en pleine explosion de la dette, son accrochage avec le premier cercle élyséen sur l'enseignement de l'histoire est venu conforter le statut d'incontrôlable dans lequel se complaît le volubile scribe présidentiel. L'ex-commissaire au Plan, influencé par la fibre sociale de son mentor Philippe Seguin, fait profession depuis vingt ans d'écrire des discours de gauche pour des politiciens de droite. Après avoir aidé Chirac à séduire l'aile la plus progressiste de son électorat, sa plume a ponctué les envolées sarkoziennes de références à Jaurès et à Guy Mocquet. Cet admirateur de Lyautey a renoncé jadis à s'engager dans l'armée, mais le chef de la mission interministérielle de l'Union pour la Méditerranée a gardé un langage direct qui lui a fait traiter Bernard-Henri Lévy de « petit con prétentieux », parce qu'il taxait de raciste son discours de Dakar sur l'Afrique. Le fils d'une modeste femme de ménage, installé à l'Elysée dans l'ancien bureau de Valéry Giscard d'Estaing, s'est fait il y a peu caillasser en visitant un quartier sensible de Montfermeil, singulier hommage au concept de fracture sociale dont il assura en son temps la promotion.
mardi 15 décembre 2009
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