Les 20 plus grandes entités régionales du monde, parmi lesquelles l'Ile-de-France et la Californie, ont choisi de profiter du sommet sur le climat de Copenhague pour annoncer leur regroupement au sein d'un nouveau groupe baptisé R20. Explications.
Après le G20, voilà le R20. Alors que les pourparlers entre Etats sur le climat font ressortir les différends entre pays riches et pays pauvres, les régions reprennent la main et veulent se faire entendre. C'est à l'Ambassade des Etats-Unis que le gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger, devait annoncer lundi soir la création du R20, la réunion des vingt plus grandes régions des cinq continents. Parmi elles, l'Ile-de-France, le Pays Basque espagnol, l'Ecosse, le Québec mais aussi la région de Sao Paulo au Brésil, celle de Jiangzu en Chine et de Gyeonggi en Corée du Sud.
« Le poids des régions est aujourd'hui incontournable dans les négociations climatiques car elles constituent l'échelon de mise en oeuvre de 50 à 70% des mesures environnementales », affirme Michelle Sabban, présidente de l'ARE (l'Assemblée des régions d'Europe) et vice-présidente de la région Ile de France. Le but de cette initiative : servir d'aiguillon, mettre en place des solutions pilotes et enfin développer très concrètement des partenariats nord-sud. Une initiative qui révèle la révolte et le besoin de reconnaissance des responsables locaux . « Quand le G20 prend une décision, les dirigeants de chaque pays se bornent à envoyer une feuille de route aux régions qu'elles doivent appliquer sans discuter. Nous voulons davantage nous faire entendre car nous sommes en prise directe avec les préoccupations des citoyens, poursuit Michelle Sabban. Cela veut dire aussi que les régions ont des choses à dire et à proposer en matière de gouvernance mondiale ».
En matière de climat, le R20 devrait donc s'engager sur un programme de réductions d'émissions de gaz à effet de serre supérieur à l'accord qui sera finalement conclu à Copenhague. Mais il pourrait également donner de la voix sur d'autres sujets : emploi, croissance, finance et pourquoi pas régulation. Avec un objectif : organiser un contre-sommet du R20 lors de chaque G20 !
Béatrice Mathieu et Charles Haquet
mardi 15 décembre 2009
A Copenhague, les régions se rebiffent face aux Etats
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