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vendredi 21 mars 2014

Ceux que « Présent » veut voir élus et ceux que “Présent” veut voir battus

Ceux que « Présent » veut voir élus et ceux que “Présent” veut voir battus


Ceux que « Présent » veut voir élus
Nous avons nos chouchous et nos bêtes noires. Objectivement. Et un petit peu subjectivement. A la fois raison et sentiments ! Nos lecteurs sont les bienvenus dans ce qui pourrait devenir notre jeu de l’entre-deux tours. Nous en avons forcément oublié et vos suggestions sont les bienvenues.
Jacques Bompard à Orange (Ligue du Sud). Bien sûr. Nous ne prenons pas trop de risques en pariant sur lui. Il est complet et allie toutes les qualités, à commencer par l’enracinement local. Un vrai champion. Son bilan parle pour lui. Il a baissé les impôts, rétabli la sécurité. Il a tenu ses promesses, les Orangeois sont satisfaits. Il est la preuve que l’on peut allier convictions et gestion réussie. Une équation que l’on espère voir faire école à ces élections.
Particularité étrange : ses cachemires sont au nom d’Eric Bompard.
Christophe Boudot à Lyon (RBM). Ne l’appelez pas le troisième homme, il en a ras le bol. Infatigable défenseur des valeurs de la vie, dynamique et volontaire, catholique revendiqué, lecteur fidèle de Présent, c’est l’un des nôtres. La famille et les enfants sont sa priorité. Il veut redonner à La Fête des Lumières sa dimension chrétienne. Quand on l’écoute, on se dit qu’il en faudrait 1 000 comme lui.
Particularité étrange : il commence toujours à lire les livres par la fin.
Marie-Claude Bompard à Bollène (Ligue du Sud). Une sacrée bonne femme. Elle n’a pas eu peur de la persécution judiciaire en refusant de « marier » deux lesbiennes dans sa mairie. Elle a dit non très concrètement. Cette Bollénoise, provençale, française, qui consacre chaque année Bollène au Sacré-Cœur au grand dam des militants socialistes (les mêmes qui lui ont reproché que l’on aperçoive sa médaille de baptême sur une affiche électorale !), est fière d’avoir assaini les finances et redonné son identité à sa ville. Car l’identité comme le précise Marie-Claude, cela n’a rien d’abstrait.
Particularité étrange : elle a été surnommée « la peste en talons hauts » par L’Humanité.
Louis Aliot à Perpignan. Sympathique et écoutant ce qu’on lui dit ce qui est peu fréquent chez les hommes politiques, ce passionné de rugby, ancien troisième ligne, est un militant historique du FN. Il connaît bien notre famille d’idées. Il n’a jamais renié ses racines pieds-noirs, refuse farouchement de participer aux cérémonies du 19 mars et ne manque jamais de rappeler le massacre des harkis par le FLN socialiste. Il faisait partie des responsables du Front national qui ont défilé contre le « mariage » gay. Il a signé la charte de La Manif Pour Tous et n’a pas manqué de lui signaler l’incongruité selon laquelle les élus FN (du seul parti qui remettra la loi en cause), n’ont pas été invités à la tribune.
Particularité étrange : il pensait que son accent du Sud-Ouest était un handicap (c’est Jean-Marie Le Pen qui lui a conseillé de le garder).
Caroline Parmentier

Ceux que “Présent” veut voir battus

A Marseille, Patrick Mennucci (PS) affronte Jean-Claude Gaudin (UMP).
Mennucci a été le directeur de campagne de Jean-Noël Guerini pour les municipales de 2008, il a soutenu DSK lorsque celui-ci lorgnait vers l’Elysée. De là à conclure que Mennucci a le mauvais œil ou la mauvaise pioche… Il a depuis dénoncé le système « mafieux » de Guerini et a annoncé que, lui maire, il s’entourera d’un « bureau d’éthique » – reste à connaître les horaires d’ouverture. Comme on est à Marseille et qu’il est socialiste, il a conscience que ce bureau ne suffira peut-être pas ; aussi nommera-t-il un magistrat qui veillera à la « transparence » et « au respect des principes de déontologie ».
Mennucci se présente contre Jean-Claude Gaudin, vieux briscard briguant un quatrième mandat. A l’heure qu’il est, Gaudin l’emporterait. Dans quel but ? Continuer à enfoncer Marseille ? Ce qu’il redoutait le plus, début mars : que le Front national ait des conseillers municipaux. Sa majorité et son plaisir seraient gâchés. On est tellement mieux entre amis de l’UMPS.
Paris : du pareil au même
Anne Hidalgo (PS), première adjointe au maire de Paris, est une idéologue et une malfaisante. Elle a veillé à l’application diligente des nouveaux rythmes dans les écoles parisiennes. Les « ABCD de l’égalité », cette fanatique dugender les défend jusqu’à Z – et à partir de deux ans, en crèche. D’où son projet de créer assez de places en crèche pour inculquer de bons principes aux petits Parisiens. Certes, Anne Hidalgo est pour la sécurité. « Stop aux incivilités, tu casses, tu répares », mentionne son programme. Mais elle n’a rien prévu contre les anachronismes. Le Front national, « c’est un parti qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les Nazis », avait-elle déclaré en 2012.
Sa rivale Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) est moins fâchée avec les dates, mais son discours de mercredi soir au Cirque d’Hiver faisait commencer l’histoire de Paris à la libération de la ville en août 1944… Pour en revenir à des questions plus actuelles, NKM s’était abstenue de vote contre la loi Taubira et, pour ne pas qu’on se méprenne sur cette abstention, avait déposé un amendement visant à sanctionner les maires qui refuseraient de célébrer des « mariages » gays. Les Parisiens de la Manif pour tous se sont chargés de le rappeler régulièrement aux électeurs éventuels, tout au long de ses réunions publiques.
Notons que l’Inter-LGBT juge le programme d’Anne Hidalgo « compatible » avec ses valeurs ; et celui de NKM, compatible en partie, du fait justement de sa position sur la célébration des « mariages » gays.
Mosquée pour tous à Bordeaux
A Bordeaux, Alain Juppé est le candidat UMP. Ses abus de biens sociaux et autres peccadilles pour lesquelles il a été condamné, c’était avant, du temps du RPR. Il s’est vu reprocher la présence sur sa liste d’Edouard du Parc, très actif animateur de la Manif pour tous en Gironde. Juppé assume, les convictions d’Edouard du Parc « sont partagées par des milliers de Bordelais » – un brin profiteur, le Juppé ? Relativiste, en tout cas : il assure avoir sur sa liste « des représentants du point de vue inverse ». Si on veut voir aboutir le projet de la grande mosquée de la Bastide, voter Juppé est indispensable. Cette future mosquée n’indispose pas son rival Vincent Feltesse (PS), plutôt inquiet d’uneextrême droite bordelaise décomplexée. Juppé et lui se sont pris le bec sur l’avenir du stade Chaban-Delmas. Un complexe sportif est moins délicat à manier qu’un « complexe islamique » de 3 500 places.
En voilà six qu’on aimerait voir battus. Pour la beauté du paysage politique.

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