TOUT EST DIT

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vendredi 21 mars 2014

La presse souligne «le retour du guerrier Sarkozy»


La lettre ouverte aux Français de Nicolas Sarkozy marque pour les journaux le retour de l'homme de combat, mais les éditorialistes mettent en garde contre un plaidoyer à «double tranchant».
Une lettre ouverte au Français coup de poing, fidèle au tempérament de l'ancien chef de l'Etat. Pour la presse hexagonale, la tribune de Nicolas Sarkozy parue jeudi dans Le Figaromarque le retour de l'homme de combat mais ce plaidoyer «armé de rage» pourrait s'avérer une arme à double tranchant pour les ambitions de l'ex-locataire de l'Elysée.
Le bon......................................................la brute et le truand
«N'en déplaisent à ceux qui commençaient à se frotter les mains à l'UMP, le guerrier Sarkozy est de retour. Armé de rage», souligne Cécile Cornudet dans Les Echos . «Nicolas Sarkozy n'a pas eu besoin des affaires pour préparer son retour en politique, mais qu'importe. Fidèle à sa stratégie, il tape aussi fort qu'il se voit entravé» estime la journaliste. Et d'ajouter: «Nicolas Sarkozy vient de rentrer avec fracas dans le jeu politique». Le Parisien voit en cette missive «un gros coup de gueule tout droit sorti des tripes» de l'ancien président. «Du Sarkozy brut de décoffrage, cash et instinctif». Et de pointer: «Il ne mâche pas ses mots mettant en cause Manuel Valls et Christiane Taubira et même François Hollande sans le nommer! Le boxeur, comme il se décrit, est de retour et il ne peut ignorer qu'il jette un pavé dans la marre à trois jours des municipales».
Libération dénonce sur son site «des mots violents, outranciers, un cri de colère en forme d'imprécation». «Mais à cette plaidoirie du complot déjà servie par ses affidés, l'ancien président ajoute une touche grotesque. Celle d'une République égarée où la police et la justice se seraient muées en une Stasi française, sous la férule d'un dictateur digne de feue l'Allemagne de l'Est, François Hollande...», raille le billet d'Eric Decouty, pour qui «la pauvreté d'un argumentaire ne convaincra que ses proches». Le quotidien estime que cette lettre «révèle l'état de sidération d'un homme qui s'égare et qui sait que son avenir politique risque de se fracasser. Nicolas Sarkozy a perdu toute sérénité, toute mesure. Ce n'est pas la lettre d'un ancien ou d'un futur Président».
La comparaison avec la police est-allemande trouve un écho moins sévère dans l'Eclair des Pyrénées où Michel Bassi écrit «la présomption d'innocence? Bafouée et rebafouée, quand des ministres disent benoîtement que cette affaire est la plus grave qui se soit produite. Sarkozy renvoie, non sans quelque raison, aux méthodes de la Stasi, de funeste mémoire. On verra dimanche si sa réaction a corrigé les effets induits d'une campagne ad hominem sans précédent».

«Don Quichotte-Sarkozy a donc décidé d'enfreindre son vœu de silence»

Toujours dans la presse régionale, La Nouvelle république du Centre Ouest constate que l'ancien chef de l'Etat n'a rien perdu de son mordant mais cette communication reste à double tranchant». «Si certains Français peuvent être choqués par sa mise sur écoute, de nombreux autres la considèrent légitime. Il suffit qu'il soit condamné dans une affaire pour que l'édifice s'écroule. Mais le temps de la justice étant plus long, on reste encore loin d'un éventuel procès et encore plus loin d'une condamnation», rappelle le journal. Sud-Ouest retient lui «une violente contre-attaque qui aura pour but de redorer une seule image et menacer d'un éternel retour».
Le Télégramme file la métaphore littéraire : «Ayant trouvé peu de monde à l'UMP pour le défendre, hormis son fidèle Sancho Panza-Hortefeux, Don Quichotte-Sarkozy a donc décidé d'enfreindre son vœu de silence». «S'il estime n'avoir aucune velléité de revanche, Sarkozy n'entend pas se laisser indéfiniment marcher sur les pieds. Au vu de sa chute dans les sondages et des dernières révélations de Mediapart, on se doutait qu'il réagirait avec ses tripes», conclut le Télégramme. Un sursaut prévisible, juge Le Journal de la Haute-Marne : «On connaît le tempérament de l'homme. La contre-attaque n'était qu'une question de temps. Ce n'est que le début d'une longue joute, violente, impitoyable. Une guerre qui fera immanquablement des victimes. Reste à savoir de quel côté elles se situeront».
À neuf heures, l'affaire avait encore peu été reprise dans la presse internationale, à l'exception des médias allemands qui titraient sur la référence à la Stasi. «Sarkozy se plaint des méthodes de la Stasi» annonce le tabloïd Bild tandis que le Frankfurter allgemeine Zeitung : les autorités procèdent avec des méthodes dignes de la Stasi». Die Welt ouvre sur «Sarkozy accuse la justice françaisede méthodes dignes de la Stasi». Dans les rangs des quotidiens anglo-saxons, le Financial Times dégainé en premierexpliquant à ses lecteurs que le dirigeant français «sortait de son silence» mais que ses chances pour la présidentielle de 2017 «ont été grandement mises à mal» par les révélations de ses écoutes et des soupçons de la justice.

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