- 2ème exemple, on a essayé d’initier une politique d’offre et de compétitivité.Très bien, mais sur une trajectoire cohérente dessinées au départ par Louis Gallois, on a mis en place des conditions inapplicables, (il n’y aura pas de contreparties à la baisse des charges parce que ça n’est pas possible). Le résultat, c’est que la mise en place du pacte de responsabilité s’enlise dans des comités, et des commissions à Matignon au point où le premier ministre perd toute autorité.Or, un président sans directeur général qui ferait le boulot, est un dirigeant bien diminué.
- 3ème exemple, la politique du logement. Très simple à régler. Les prix sont trop élevés. Ils sont trop élevés parce qu'il n y a pas assez de logements. Il aurait donc fallu tout faire pour favoriser l’investissement logement, libérer du foncier par exemple. On a fait tout le contraire, Mme Duflot qui voulait s’occuper des mal-logés et de tous ceux qui n’ont pas les moyens de payer un loyer, a mis en place des régulations et des contrôles qui ont bloqué encore davantage le secteur. La loi a été vide de beaucoup de dispositions sous le poids des lobbies. Reste les dispositions qui vont faire fuir les investisseurs. Il y aura moins de logements et plus chers.
- 4ème exemple, l’ouverture des magasins le dimanche. On a voulu faire plaisir à tout le monde, on a fâché tout le monde. Y compris le conseil d’Etat qui se retrouve accusé très souvent d’avoir mal interprété un décret.
- 5ème exemple, les taxis. Cette histoire tourne à la farce et provoque la colère.Plutôt que de libéraliser le secteur en multipliant les autorisations et en faisant de fait baisser les prix des licences, on a multiplié les contraintes. Aux dernières nouvelles, le gouvernement n’a pas voulu prendre le risque d’appauvrir les chauffeurs qui avait payés leur plaque très chère. C'est gentil ! Mais il fallait en distribuer, gratuitement à tous ceux qui en avait déjà. Le chauffeur qui avait payé sa plaque 200 000 euros se retrouvait avec disons 4 plaques. Le prix tombait à 50 000 euros, mais comme il en avait quatre, son capital était protégé. Cette opération de libéralisation ne coûtait pas un sou à l’Etat. On a fait tout le contraire, on a renforcé les monopoles et les privilèges.
- 6ème exemple, la question des inégalités offre un florilège de fausses solutions. S’il y a des pauvres et c’est vrai, mais c’est de la faute des riches. On va donc faire des riches un problème. Alors que c’est l’inverse. Le problème c’est la pauvreté. Pourquoi ? Comment ?
- 7ème exemple, la question des baisses de dépenses publiques donne lieu à des débats invraisemblables de confusions et d’hypocrisie. Il n'y a que deux solutions pour réduire de façon significative les dépenses publiques et sociales.
Ou bien, on réduit la rémunération des fonctionnaires (actifs et retraités). Ou bien, on réduit le périmètre de l’Etat et de ses administrations. Le reste, c’est du débat pour énarques inemployés.
Les exemples sont donc innombrables. Les lois de finances sont pleines de contradictions, la chasse aux exilés fiscaux évite soigneusement le gros gibier, donc elle ne sert à rien. L’amélioration de l’attractivité du site France tel qu'on essaie de la vendre à nos amis étrangers ne servira à rien. La France n’attirera jamais d’usines ou d’ateliers. Mieux vaudrait renforcer la compétitivité pour aller monter des usines dans les pays émergents (C’est là-bas que sont les marchés) et attirer chez nous des laboratoires de recherche et des start’up à haute valeur ajoutée. On pourrait d’ailleurs commencer à attirer et à fidéliser les touristes qui commencent à regarder ailleurs.
Quand face à des vrais problèmes, le gouvernement est à cours de solutions, y compris des fausses solutions, il nous offre la parade des bouc-émissaires. C’est la faute à l’euro trop fort (bien sûr), aux allemands, à la banque centrale européenne qui ne travaille pas comme la banque centrale américaine (c’est vrai elle ne peut pas faire des subprimes, elle !) aux importations pas assez chères, aux exportations, aux fonctionnaires trop payés, à Bruxelles et ses technocrates, etc. etc.
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