TOUT EST DIT

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lundi 24 février 2014

Genre

Genre


Un lecteur de Paris veut bien nous demander ce que nous pensons de cette théorie du genre qui enflamme les imaginations et gonfle les défilés. Au risque de le mécontenter, nous lui répondrons que nous n’en pensons rien et que ces calembredaines ne méritent pas tant d’efforts. Là où nous sommes, en humble servant du « saint langage »« honneur des hommes » selon Valéry, seule la logique nous importe, et force nous est de constater que les défileurs antigenre manquent à la fois de logique et de confiance. Car enfin l’utopie du genre a déjà été réalisée (dans les kibboutzim par exemple) avec le bonheur que l’on sait. Il ne faut pas être grand devin pour prédire le même succès aux maternelles scandinaves qui promeuvent le genre neutre. Manque de confiance en la force des choses, laquelle fait régulièrement table rase de toutes les tables rases que tous les rêveurs totalitaires ont tâché de nous imposer depuis deux siècles ; combattre à ce point ces théories insanes, c’est leur accorder une réalité dont elles n’ont pas l’ombre d’un commencement. Contester, c’est prendre un peu trop au sérieux ; discuter c’est approuver en donnant corps à ce que l’on discute. Cette dialectique élémentaire est illustrée par les dibboukim de la Kabbale, ces êtres négatifs qui se nourrissent et se renforcent de tout le mal que l’on pense d’eux. Le contraire de l’idéologie c’est la réalité, ce n’est pas une idéologie contraire. Manque de logique, aussi, que nous reprochons à nos contestataires antigenre : car enfin l’homme nouveau, soit le citoyen public, laïc et obligatoire voulu par Jules Ferry, nos socialistes actuels sont encore à espérer son avènement. C’est peu dire que la tentative a raté, malgré l’immensité des moyens mis en oeuvre depuis plus de cent vingt ans : en toute rigueur, nous devrions tous être “de gauche”, et le problème ne se poserait pas…

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