TOUT EST DIT

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lundi 10 février 2014

L’enfer démocratique ?

L’enfer démocratique ?


Tous les citoyens savent ou devrait savoir que la démocratie c’est, parmi les systèmes politiques, le moins mauvais.
Tout alors est dans l’expression "le moins mauvais", car cela veut dire en clair que ce système est le plus acceptable pour défendre et faire appliquer la devise répuplicaine : liberté, égalité, fraternité, et qu’il n’a rien de parfait.
Et puis dès sa naissance en Grèce, cette première démocratie acceptait déjà dans son sein des inégalités entre les citoyens voire même un peu d’esclavagisme pour satisfaire un peuple toujours hétéroclite.
Le premier problème c’est bien celui d’un peuple composite, des plus faibles aux plus forts, des plus impliqués au moins concernés, un peuple soumis au mieux à sa propre réflexion politique, et pour le pire, soumis à tous les lambeaux idéologiques, les laxistes comme les autoritaires.
La démocratie ? On n’a pas trouvé mieux comme "mirage", c’est à dire faire croire à un peuple hétéroclite qu’il a la puissance et la force politique pour faire fonctionner le système avec un simple bout de papier que l’on appelle bulletin et que l’on glisse en toute invisibilité dans l’isoloir.
Faire croire que la rue est un contre pouvoir où les manifestations autorisées ne sont que des purges du système.
Faire croire que la grève, encadrée ou incontrôlée, est une force de liberté pour acquérir une égalité.
Faire croire que la fraternité est placée dans le cœur de chaque citoyen, alors qu’elle n’est qu’une roue de secours quand le système est à plat.
Bref, quand on est démocrate on sait tout cela par cœur pour en avoir fait les frais. Ce qui m’amène à penser que ceux qui traitent les démocrates de "ganaches" ressemblent dans l’extrême dans lequel ils se sont positionnés à ceux qui se déclarent ouvertement comme des citoyens anti-système, avec ou sans quenelle.
Que la faiblesse du système démocratique tienne à la fois de sa propre structure mais surtout de tous ceux qui ont la prétention de la faire fonctionner, et ceci à tous les niveaux, c’est un joli truisme qui veut se prendre pour une analyse pertinente et politique, un orgueil citoyen d’être au dessus de la mêlée et d’asséner une critique cousue de fil blancs, sachant que dans une démocratie la pagaille des pouvoirs et des contre pouvoirs fait aussi partie du jeu des oppositions et des collusions.
La démocratie n’a pas la beauté et l’équilibre d’une statue grecque, la démocratie est mongolienne.

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