Selon les auteurs de l’ouvrage Karsten Grabow et Florian Hartleb, les partis populistes de droite « se sont fait valoir pratiquement partout en Europe en tant que force politique sérieuse ». Ils ont réussi, selon les experts, à répandre leur influence dans leurs pays et en Europe en général.
Les forces radicales de droite constituent une menace non négligeable et les partis « solides » sont contraints d’y réagir.
Les partis populistes, est-il indiqué dans le rapport, font en Suisse, en Autriche, aux Pays-Bas, au Danemark et en Finlande partie intégrante du contexte politique. Or, même dans les Etats clés de l’Europe unie les radicaux de droite, par exemple le Front national (FN) français pour le Parti de l’indépendance du Royaume uni (UKIP) ont réussi à se doter du soutien de plus en plus important. 24% des sondés se montrent depuis plusieurs semaines prêts à voter aux élections au Parlement européen pour Marine Le Pen, leader du Front national.
Les experts invitent les conservateurs à s’opposer aux slogans populistes en expliquant les avantages de l’euro, de l’intégration, etc. Or, il est peu probable que les électeurs qui ne font plus confiance aux politiciens y prêtent attention, estime le vice-directeur de l’Institut d’analyse politique et militaire Alexandre Khamtchikhine. 
« Dans le contexte de la crise la réaction des gens ne dépend pas de la propagande de la part des partis traditionnels. D’autant plus que les nouveaux partis gagnent le scrutin vu la méfiance aux partis traditionnels. Cependant, l’élection des radicaux au Parlement ne sera pas une catastrophe, cet organisme n’ayant pas de vastes prérogatives », estime Alexandre Khramtchikhine.
Le membre du Comité du Parlement européen pour les droits civiques le député allemand du parti des Verts Jan Philipp Albrecht l’explique comme suit :
« Les Européens sont pour une large part déçus de la politique, a dit Jan Philipp Albrecht dans une interview. Ils ont l’impression que les joueurs financiers ou les services spéciaux se dressent derrière leurs gouvernements. Les électeurs ne comprennent pas quelle influence pourraient-ils exercer, disons, sur les actes de la Troïka. Il faudrait répondre à toutes ces questions à l’issue des débats sérieux et approfondis. »
Force est de constater : les radicaux européens ont jeté le gant. Y aura-t-il quelqu’un pour le lever .