TOUT EST DIT

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samedi 16 novembre 2013

Sus à l’école-taxe !

Sus à l’école-taxe !


Quelle différence y a-t-il entre l'écotaxe et la modification des rythmes scolaires ? La réponse est simple : aucune ! Voilà deux réformes emblématiques du quinquennat menacées dans leur application. Toutes les deux obéissaient pourtant à de louables objectifs. Pour l'écotaxe, il s'agissait d'engager un processus vertueux dans une logique écologique. Pour les rythmes scolaires, il y allait de l'avenir des jeunes, promis à un meilleur apprentissage grâce à un aménagement horaire. On ajoutera qu'existait un consensus quasi général au stade de la réflexion. Et puis patatras, la mécanique s'est grippée.
L'écotaxe et la réforme des rythmes scolaires souffrent aujourd'hui d'un semblable rejet. Elles ont provoqué la même improbable agrégation de mécontentements. Dans cette hostilité disparate cohabitent les égoïsmes, les corporatismes et les calculs politiciens. Présomptueux Vincent Peillon ! À coups de primettes et de postes supplémentaires, il croyait avoir dompté le "mammouth". Hélas, la coalition des intérêts divergents des enseignants et des parents a eu raison de ses certitudes hautaines.
Le ministre de l'Éducation nationale ne s'en sortira pas en pratiquant "l'acharnement pédagogique" et en s'autocongratulant, chiffres à l'appui. Une modification des mentalités, dans notre système éducatif, verrouillé de toutes parts, ne se décrète pas. Il n'y a pas de bonne réforme sans moyens financiers, quelle que soit la noblesse des mobiles. Comme pour l'écotaxe, le contexte a pesé en mettant les communes à contribution au moment où les dotations aux collectivités locales sont réduites.
Et l'on touche ici au refus de nombreux maires d'assumer ce que l'on appellera, par analogie, une école-taxe ! Il y a bien sûr, avant les municipales, un peu de calculs politiciens là-dessous. Car même si Peillon a eu tort de passer en force, on rappellera que la droite se montra elle aussi favorable aux quatre jours et demi en 2011 dans l'intérêt unanimement reconnu des élèves. Dommage qu'il soit toujours sacrifié sur l'autel des contradictions de la société civile et des revirements de la classe politique.

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