TOUT EST DIT

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samedi 16 novembre 2013

Jean-Marc Ayrault : "la reprise de la croissance est réelle et ce sera encore le cas en 2014"


Jean-Marc Ayrault est en difficulté. Depuis des semaines, le Premier ministre fait l'objet de nombreuses critiques. Manque d'autorité sur ses ministres, absence d'idées, dynamisme proche du néant... une multitude de reproches qui laisse à penser qu'il pourrait être débarqué dans les mois qui viennent. Qu'importe, Ayrault trace sa route et entend bien répondre à ses détracteurs. C'est en tout cas ce qu'il s'est évertué à faire ce vendredi matin sur France Info.
Le Premier ministre a d'abord été interrogé sur la réforme des rythmes scolaires. Tendu et presque énervé, il a affirmé que cette réforme serait appliquée quoi qu'il arrive. "Nous écoutons les parents et les maires. On va aider certaines communes. Le bon sujet, ce sont les horaires de cours. En 2008, c'est passé de 4,5 jours à 4 jours. Tout le monde dit que ça ne marche pas. Le retour à 4,5 jours, c'est ça le coeur de la réforme. C'est ce qui compte car elle a été faite dans l'intérêt de l'enfant. Certaines communes ont la charge du péri-scolaire, il s'agit juste de permettre aux enfants d'avoir des activités supplémentaires. (...)Nous ne changeons pas les fondamentaux de la réforme, les maires ne décident pas des horaires des cours. Ils décident des activités péri-scolaires. Ce que je veux c'est que l'école de la République respecte sa promesse".
Puis Jean-Marc Ayrault est revenu sur la polémique de l'écotaxe. "Il faut garder son sang-froid. Cette réforme a été mal faite et a pénalisé des régions dont la Bretagne. On a suspendu la taxe, on va maintenant réfléchir pour voir dans quelles conditions on peut la mettre en oeuvre" a dit le Premier ministre. Une posture ferme qu'il a tenu tout au long de l'interview comme le souligne André Bercoff. "Le Premier ministre parle de sang-froid mais aujourd'hui on voit que lui-même est énervé. Il y a une espèce de dialogue de sourd qui s'est installé entre les Français et lui" nous explique le journaliste joint par Atlantico.fr ce vendredi matin.
Jean-Marc Ayrault a donc peiné à rassurer rejetant la faute sur la précédente majorité. "Nous sommes depuis 5 ans dans une situation de croissance moyenne zéro. Il y a eu la crise des subprimes. Quand je suis arrivé aux responsabilités, le "navire France" était bien endommagé" a-t-il dit avant de promettre "la reprise de la croissance est réelle et ce sera encore le cas en 2014. On est en train de faire le redressement du pays. On demande des efforts aux Français". Des efforts aux Français sont donc demandés mais sont-ils prêts à les entendre ? "Aujourd'hui, il existe un autisme de part et d'autre. Ayrault ne comprend plus les attentes des Français" décrypte André Bercoff.
Autre sujet abordé par Jean-Marc Ayrault, la hausse de la TVA au 1er janvier 2014. Là encore, le Premier ministre a défendu son projet disant : "Il faut expliquer pourquoi on veut augmenter la TVA. On a des déficits et on doit y mettre un frein et trouver des marges de manoeuvre pour investir. La hausse de la TVA va permettre de financer la baisse du coup du travail des entreprises. C'est sans précédent".
Enfin, le journaliste de France Info a évoqué l'exaspération des Français à l'écart de l'équipe dirigeante. "Dans la tempête, dans les temps difficiles, les Français jugent leur dirigeant à leur capacité à tenir le cap, à faire preuve de sang froid et à faire preuve de fermeté. Je dirais même parfois de fermeté d’âmeEt ne pas se laisser ballotter au fil des événements comme un bouchon sur l’eau. (...) Les critiques ne m'impressionnent pas. Le pays doute, il est fatigué mais le gouvernement doit faire face. Il ne faut pas avoir l'oeil fixé sur les sondages. Je n'ai pas la main qui tremble" a répondu Jean-Marc Ayrault. 
Une défense claire aux récentes attaques dont il a été victime. "Il essaie de s'en sortir mais il ne peut rien dire d'autre. On voit bien qu'il n'y aura pas de remaniement à son échelon. Il va rester mais aujourd'hui, il existe un vrai problème : les Français ne se sentent plus dirigés. Jusqu'à quand pourra-t-il tenir ? C'est un peu la question" analyse André Bercoff.

Les premières réactions

Marine Le Pen s'est empressée de critiquer Jean-Marc Ayrault. "Il a confirmé qu'il restait un parfait petit soldat de l'UMPS et de l'Union européenne, dans le déni complet de la situation réelle du pays. Toutes les mauvaises réformes de l'UMPS qui font pourtant débat seront imposées aux Français, qu'il s'agisse du grand bazar des rythmes scolaires, de la hausse de la TVA en janvier prochain ou de l'écotaxe, mise en place par Nicolas Sarkozy et appliquée par François Hollande. Pire, alors que la France a connu une chute de 0,1% de son PIB au troisième trimestre 2013, le premier ministre a encore osé évoquer une "tendance réelle à la reprise de la croissance"... Jean-Marc Ayrault ne dirige plus un gouvernement, mais une agence de publicité mensongère" indiqué la présidente du FN dans un communiqué.

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