TOUT EST DIT

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dimanche 24 novembre 2013

L’Union fera notre force

L’Union fera notre force

L'Union européenne se délite, nous sifflons le président de la République en pleine commémoration du 11 Novembre, l'Allemagne est accusée de tous nos maux, le temps n'est pas loin sans doute où l'on recommencera en France à parler des boches… Alors l'Europe sera morte, emportant avec elle l'espoir d'un Vieux continent à la voix ferme dans le concert des grands du monde. Et tout cela parce que nous nous sommes entêtés à croire que l'Europe n'était que l'axe franco-allemand et que le rapport des forces planétaires était nord-sud. Or nous avons changé d'époque et de civilisation. La confrontation a lieu aujourd'hui entre les continents avec pour enjeu majeur l'Afrique, ce dernier grand marché à conquérir.
Comme si leurs populismes outranciers savaient guérir les pauvretés, ceux qui ne gouvernent pas affirment, péremptoires, qu'il faut sortir de l'Europe et de son euro. Pourtant, malgré ses tatillonnages et ses normes ridicules, l'Union est la seule bouée qui puisse nous empêcher de nous noyer dans le fort courant de nos impuissances et de nos égoïsmes. Encore faut-il que ceux qui en ont la charge changent leur vision de l'Europe et lui inventent un nouveau futur.
Un futur de projets, construit sur des dispositifs économiques et sociaux modernes et adaptés à une vraie relance, des dispositifs appuyés sur une banque centrale véritablement au service de la puissance publique. Une Europe avec un centre de décision efficace, réactif et ramassé pour nous épargner les lenteurs assassines. Un espace ouvert dans lequel chacun garde son identité et où l'harmonisation des fiscalités serait une exigence. Un espace qui ne soit plus dominé par la défiance envers les citoyens. Il faut redonner du sens à l'Europe en retrouvant les accents de ses pères fondateurs et en lui agrégeant pour partenaires essentiels la Russie et feu l'Union pour la Méditerranée.
En attendant ces lendemains meilleurs, la France serait avisée de moins compliquer la transcription des règlements de l'Europe dans notre droit national. Les Pays-Bas, l'Allemagne ou la Belgique font beaucoup plus simple et moins contraignant que nous. Sans doute leur administration est-elle moins paralysée que la nôtre par le principe de précaution.

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