En reculant nos montres d’une heure dimanche, on va finalement simplement rattraper le décalage introduit par rapport à l’heure solaire : donc retour au monde réel. Mais ce qu’ils aiment, eux, c’est changer les choses : “que ça bouge”, que ça bouge tout le temps, “le changement c’est maintenant”, le changement c’est tout le temps… Mais c’est épuisant ! Et pourquoi est ce qu’ils ne changeraient pas leur Conseil des ministres ?
Chaque mercredi, ils se réunissent à l’Elysée. Et chaque mercredi ils nous pondent de nouveaux textes, de nouvelles lois, de nouvelles mesures, de nouveaux décrets, de nouvelles circulaires ! Rien que cette année, ils ont fait voter 39 lois au Parlement ! Oui trente-neuf, rien que ça, après avoir examiné plus de 35 000 amendements !
C’est comme ça que s’incrémente le grand mille-feuilles de la Bureaucratie : chaque mercredi ils pondent des textes dont la France n’a absolument pas besoin : elle a besoin de respirer et de créer des entreprises, elle a besoin de créer des emplois mais elle n’a pas besoin de tous ces textes, de toute cette paperasse, de toutes ces lois !
Faites le calcul pour mesurer l’ampleur du désastre : il y a un mercredi par semaine, et 52 semaines. Donc ils se réunisent 52 fois par an. Et 52 fois par an — ils ne peuvent s’en empêcher, c’est dans leur nature — ils accouchent de mesures non seulement inutiles mais totalement néfastes pour la France.
Un Conseil des ministres par trimestre ce sera bien suffisant !
En nous obligeant à changer d’heure, ils nous forcent bien à changer le rythme de nos vies. On devrait donc de la même manière les forcer eux aussi à changer leurs habitudes en décalant le rythme de leurs Conseils des ministres : non plus un tous les mercredi mais un par mois, ou même tous les trimestres ! Mais un seul, et ce sera bien suffisant ! Ça leur donnerait le temps de réfléchir un peu plus, et de travailler davantage la qualité de leurs textes. Et, surtout, ça nous laissait respirer. Et déjà ça, ce serait une divine surprise.
Au bout de quelques mois, les Français se diraient : “tiens, c’est bizarre, on ne les entend plus, ils ne font plus rien, et tout marche beaucoup mieux” ! Car en fait non seulement on n’a pas besoin d’eux mais ils sont nuisibles. Chaque fois qu’il y a un problème, ils se réunissent un Conseil des Ministres, disent que l’État va le résoudre, et pondent une mesure absurde – alors que c’est eux qui sont le problème.
Le 36e qui nous le dit l’a dit tous les mercredi, 52 fois par an !
Et n’allez surtout pas croire que j’en veuille particulèrement à ce Gouvernement-là. Le deuxième gouvernement Jean-Marc Ayrault est le trente-sixième gouvernement de la Cinquième République.
• 36 Gouvernements qui nous ont dit, tous les mercredi, 52 fois par an :
“on est presque sorti du tunnel”.
• 36 Gouvernements qui nous ont dit, tous les mercredi, 52 fois par an :
“on va règler les retraites”.
• 36 Gouvernements qui nous ont dit, tous les mercredi, 52 fois par an :
“on va règler l’éducation”.
• 36 Gouvernements qui nous ont dit, tous les mercredi, 52 fois par an :
“on va régler le chômage”. etc.
Non seulement ils ne règlent rien le mercredi, mais ils encrassent la France en l’enfermant dans une camisole idéologique et bureaucratique qui la paralyse. Donc un Conseil par trimestre, ce sera bien suffisant !
Je sais bien que ça n’arrangerait pas les journalistes qui n’auraient plus rien à dire, et que donc ça ne se fera pas. Mais je pense que ce serait pourtant LA grande réforme indispensable : parce qu’elle tuerait – dans l’oeuf – le grand mille feuille bureaucratique. Au cœur même du dispositif où se crée la grande boursouflure Étatique qui étouffe la France. Sans parler des effets collatéraux extrêmement bénéfiques que cela apporteait en obligeant les médias à nous parler d’autre chose et à trouver des sujets plus intéressants que leur petit théâtre !
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