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samedi 26 octobre 2013

Woerth, fusible ou Calimero ?

Woerth, fusible ou Calimero ?

Déjà lourdement plombé dans deux affaires, Éric Woerth se retrouve au cœur d’un autre dossier. L’ancien ministre du Budget de Nicolas Sarkozy serait soupçonné d’avoir considérablement allégé la facture fiscale de Bernard Tapie, après l’arbitrage rendu à propos d’Adidas.
L’accusation ne pouvait tomber plus mal. Jeudi et hier, Éric Woerth a été entendu devant la Cour de justice de la République, ce qui n’a rien de réjouissant pour un ancien ministre. Là aussi, il est soupçonné de largesses envers les acheteurs de l’hippodrome de Compiègne, vendu en dessous de sa valeur. Si les petits cadeaux entretiennent l’amitié, ils deviennent vite empoisonnés quand on est ministre.
Comme dans l’affaire Bettencourt, Éric Woerth se défend comme un beau diable. Tout en refusant de « balancer » ceux qui auraient pu l’amener à de telles pratiques, l’ancien ministre tente de s’en sortir seul. Ce rôle de fusible lui colle à la peau et explique son acharnement à se défendre. Reste, évidemment, une autre hypothèse : cet homme serait une espèce de Calimero. Comme le héros de dessin animé, ce gentil bonhomme serait affligé d’une poisse terrible. Et, comme dans le monde politique on est du genre superstitieux, on fuit comme la peste ceux qui ont la « scoumoune ».
Il y a l’autre option, privilégiée par les magistrats qui ont transformé Eric Woerth en balle du flipper judiciaire : ces affaires dissimuleraient des financements douteux.
Ce soupçon est d’autant plus pesant que l’on retrouve, une fois encore, le nom de Bernard Tapie accolé à celui d’un ancien ministre de Nicolas Sarkozy. « Nanar » a quelque peu perdu de sa flamboyance, mais il demeure toujours aussi embarrassant pour ses amis politiques. Tels les grands artistes, il a eu ses périodes : rose sous Mitterrand, bleue avec Sarkozy. Sautant d’une fortune à une infortune, il rebondit alors que les « maladroits » qui l’approchent dérapent. Mais tout cela se déroule dans une entêtante odeur d’argent.
Éric Woerth, quelles que soient les conclusions de ses déboires judiciaires, n’aura pas su prendre de la distance envers des amis affairistes. Cela prouve aussi que les liaisons dangereuses entre argent et politique sont loin d’avoir disparu.

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