dimanche 20 octobre 2013
« Aide-toi et le ciel t'aidera »
« Aide-toi et le ciel t'aidera »
La crise, dit-on, ici et là, est en train de se résorber. Elle serait même derrière nous. La croissance revient dans le monde et commence à faire frémir vers le positif les chiffres de notre propre croissance.
Cependant, dans le même temps, nous voyons des branches entières de l'économie toujours plus menacées. C'est le cas de l'automobile, par exemple, de la filière agroalimentaire en Bretagne... Là des entreprises ferment, sont mises en liquidation. Des emplois sont perdus. Le chômage s'abat sur des populations qui se demandent où elles pourront bien trouver un travail de remplacement qui, de toute manière, les forcera à se déplacer soit quotidiennement à des kilomètres de leur domicile, soit définitivement plus loin encore.
En Bretagne, nous subissons un grand choc, impressionnant tout le monde. Il provoque aussi la colère et la rancune, c'est compréhensible. On devine l'angoisse des personnes ainsi plongées dans le doute, face à l'avenir, alors qu'elles ont en charge des enfants et parfois de vieux parents. Ces inquiétudes, ces souffrances doivent être comprises et susciter secours et solidarité. Le gouvernement, les autorités locales se penchent sur ces questions pour trouver des solutions, c'est la moindre des choses. Mais, pour autant, la Bretagne ne sombre pas comme on pourrait le croire en écoutant nombre de commentaires et d'informations diffusées au plan national.
Avancer vers l'avenir
Cela dit, les difficultés sont réelles, mais les pouvoirs publics ne peuvent pas faire n'importe quoi en ces domaines et il serait bien imprudent d'attendre que tout soit résolu un jour uniquement par leurs interventions. L'adage ancien reste vrai : « Aide-toi et le ciel t'aidera. » La solution dépend, en effet, aussi et d'abord des acteurs économiques eux-mêmes : entreprises, patronats, personnels, syndicats. C'est dans la coopération de toutes les forces économiques et sociales et de toutes les bonnes volontés, dans une confiance mutuelle, que l'on pourra reconstruire et, souhaitons-le, innover.
Le drame qui survient dans certains secteurs gravement atteints est trop souvent dû aux manques d'anticipation et de préparation. Les raideurs d'aujourd'hui rendent souvent trop tardives, et parfois impossibles, les adaptations nécessaires, souvent parce que l'anticipation met en cause des comportements, des attitudes qu'il est toujours difficile et désagréable de modifier. L'hésitation vient alors et fait traîner les choses, rendant les modifications finalement encore plus difficiles à réaliser et c'est alors souvent la catastrophe qui se produit.
C'est le cas pour des filières, pour des entreprises, parfois pour des régions. Cela peut être le cas pour la France tout entière dans cette période troublée. Il ne faudrait pas que les perspectives de sortie de crise ralentissent les efforts qui sont consentis aux adaptations qui, crise ou pas, demeurent absolument indispensables pour préparer l'avenir.
Bien sûr, ce n'est pas dans la crispation ou la violence succédant à la colère que ces choses peuvent se réaliser. C'est uniquement dans la lucidité, la réflexion, c'est par la créativité et dans la solidarité que nous avancerons tous ensemble vers cet avenir qui transforme nos vies, que nous le voulions ou non.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire