Ordonner un retour de la famille pour permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité dans une langue qu’ils connaissent.
Dans le premier cas, le chef de l’Etat n’aurait fait qu’appliquer l’adage Dura lex, sed lex. Cette fermeté aurait mécontenté la gauche mais satisfait la droite ainsi que les partisans d’une gauche affranchie (de la gauche) et réduite à l’ordre.
Dans le second cas, François Hollande pouvait déclarer ne pas vouloir faire usage de la « force injuste de la loi » ; il n’aurait pas été le premier François dans ce cas. Mitterrand, à qui l’on doit l’expression, avait dit, lors d’une intervention télévisée le 16 décembre 1984, ne pas vouloir y recourir en Nouvelle Calédonie, face aux indépendantistes. La droite aurait hurlé, Manuel Valls et son ombre, Luc Carvounas, auraient mangé leur chapeau... Au moins cette décision aurait ouvert la voie à un réexamen critique et à une réforme de la législation héritée de Nicolas Sarkozy.
Une enfant de 15 ans est ainsi mise en situation de choisir entre l’école de la République et ses parents, entre la France et sa famille. Le piètre jugement de Salomon de François Hollande contrevient à l’esprit de la Convention internationale des droits de l’enfant et à l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. Il est humainement indigne.
Ce samedi, un François Hollande dans des habits trop grands pour lui s’est montré fort minable. Et bel et bien odieux.
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