TOUT EST DIT

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lundi 23 septembre 2013

Sacrée « Mutti » !

Sacrée « Mutti » !


Les élections allemandes, ça se joue avec 61 millions d'électeurs et à la fin, c'est toujours Angela Merkel qui gagne ! On ne nous en voudra pas de transposer, sur le terrain politique, cette formule habituellement réservée aux footballeurs de la Mannschaft. Parce qu'avant tout commentaire (encore prématuré) sur les difficultés qui attendent Angela Merkel, il convient de souligner sa performance personnelle dans une victoire quasi totale. Là où tous ses homologues européens ont été balayés par la crise, elle a obtenu, haut la main, son troisième mandat. Il va bien falloir en finir avec cette vague condescendance qui poussait à la mésestime de cette « bête politique » qui aura trompé tout son monde sauf, sans doute, ses électeurs.
Beaucoup, à l'étranger, et bien sûr en France, ont moqué le physique et les tailleurs étriqués de cette femme finalement beaucoup plus fine et séductrice qu'ont bien voulu le dire ses inélégants portraitistes. Faudrait-il dresser la liste des victimes de cette « tueuse au regard si doux » pour se persuader de son redoutable sens tactique ?
Nicolas Sarkozy, qui s'essaya à l'empathie tactile et François Hollande, adepte de l'amitié virile, ont pu s'en rendre compte. Il ne serait pas mal que nos élites nationales, formatées dans les mêmes grandes écoles, s'inspirent de « l'exemple Merkel », femme « normale » qui n'a pas cherché, elle, à instrumentaliser sa simplicité. Là où nos politiques en campagne bercent les électeurs en leur promettant le changement ou en évoquant un imaginaire enchanteur, Angela Merkel a seulement plaidé pour la continuité et le réel.
Les Allemands lui ont su gré de cette gestion de « bonne mère de famille », qui a préservé leurs intérêts, au point de la surnommer « Mutti ». Tout laisse penser qu'avec ou sans coalition (grande ou petite) Angela Merkel saura ne pas abuser de cet énorme succès. Il pourrait au contraire lui laisser les mains plus libres pour faciliter des évolutions et des assouplissements dans la construction européenne. Tant pis pour ceux qui voulaient la « confrontation » avec cette « sacrée Mutti ».

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