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vendredi 9 août 2013

La Grèce produit un nouveau genre d'orphelins: les enfants que leurs parents ne parviennent plus à nourrir

La crise économique en Grèce ne cesse de ravager la société. Dernier exemple en date : des dizaines d’enfants sont confiés par leurs parents à des orphelinats et à des internats et ce, pour des raisons économiques, rapporte le Daily Mail. Selon les organismes sociaux, la plupart des enfants logeant dans ses centres s’y trouvent car leurs familles ne sont plus ne mesure de subvenir à leurs besoins, principalement alimentaires.
En avril dernier, le New York Times avait rapporté que 10% des écoliers grecs de l'enseignement primaire et secondaire souffrent de ce que les professionnels de la santé publique appellent « l’insécurité alimentaire ». Les enseignants d’éducation physique envisagent même d’annuler leurs cours car beaucoup d’enfants sont sous-alimentés et certains d’entre eux fouillent même les poubelles pour pouvoir se nourrir, explique le Daily Mail.
Le quotidien britannique cite le cas d’Alexandros et Olga Eleftheriadou, deux parents qui, depuis la crise de l’euro, ne peuvent plus alimenter convenablement leurs cinq enfants. Ils ont pourtant essayé de lutter grâce à leur indemnité de sécurité sociale d’environ 470 euros ou à des petits boulots au noir. L’histoire de ce couple illustre la crise sociale de la Grèce actuelle où l’économie, en chute libre, continue de se contracter au rythme de 5% chaque année, et où le taux de chômage est le plus élevé de la zone euro. Près d’un tiers des actifs adultes, et deux tiers des jeunes actifs de moins de 25 ans, sont au chômage. Les salaires du secteur privé ont chuté de 30% en quatre ans.
L’organisme de charité « The Child’s Smile » est venu en aide à 10.927 enfants en 2012 en leur fournissant des aliments d’urgence, des vêtements, des chaussures, des livres scolaires ainsi qu’un soutient psychologique. En 2011, cette organisation avait aidé 4.465 enfants. « Nous avions l’habitude d’assister des gens d’un niveau socio-économique faible mais à présent, nous voyons arriver des personnes de la classe moyenne qui ont perdu leur emploi et qui ne savent plus où aller », explique Tania Schiza, travailleuse sociale du groupe. « Souvent ces « nouveaux pauvres », sont réticents à l’idée de demander de l’aide et leur sort s’aggrave ».
Les autres organismes de bienfaisance évoquent la même situation. SOS Children’s Villages aidait 47 familles il y a cinq ans. Dorénavant, l’association s’occupe de 900 familles et prévoit l’ouverture de nouveaux centres à travers toute la Grèce. La plupart des parents qui placent leurs enfants dans ces organisations sont issus de la classe moyenne grecque, autrefois prospère. Parmi ceux-ci, on compte de nombreux restaurateurs, commerçants ou hommes d’affaires qui ont perdu leur emploi ou fait faillite.
Enfin, un enseignant spécialisé en psychologie de l’organisation SOS Villages d'Enfants de Vari témoigne : « Il s’agit d’un changement majeur vécu par la société grecque en trois ans de temps. Nous n’avions jamais eu de pareils cas auparavant. A l’époque, il s’agissait juste de problèmes sociaux comme l’abus de drogue ». « Aujourd’hui, on constate que certains jeunes sont en si mauvaise santé qu’ils ne peuvent même plus parler ». Un organisme public a même déclaré récemment que les niveaux de sécurité alimentaire en Grèce étaient descendus au stade de certains pays africains.

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