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mardi 30 juillet 2013

La Suisse juge les salariés français «paresseux» et «arrogants»


Après la sortie du patron de Titan sur la paresse des salariés français, les Suisses les jugent à leur tour «arrogants» et «revendicateurs». Les entreprises helvètes trouvent des moyens d'éviter d'embaucher des Français.
En février dernier, Maurice Taylor, le président du groupe américain
Titan dénonçait la paresse des ouvriers français: «Les salariés français touchent des salaires élevés mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures. Je l'ai dit en face aux syndicalistes français. Ils m'ont répondu que c'était comme ça en France», dénonçait-il, provoquant de vives réactions dans l'Hexagone…
C'est désormais au tour des employeurs suisses de s'attaquer aux travailleurs français. Le journal helvétique Le Matin dimanche relève que la mention «Suisse et résident suisse» figure sur de nombreuses offres d'emploi. Et ce, afin de ne pas engager de transfrontaliers et de français. Le quotidien explique alors que les Français sont en effet considérés comme «paresseux» et «arrogants».
Le journal cite une PME suisse, active dans le secteur de la construction, qui écarte les Français après plusieurs mauvaises expériences. «Les Français embauchés étaient souvent malades le lundi et le vendredi», se plaint la responsable du recrutement, qui fustige leur attitude revancharde et revendicatrice. «Il y a toujours un problème. Alors que les Espagnols et les Portugais, ça n'a vraiment rien à voir», a-t-elle déclaré sous couvert de l'anonymat.

Contraire aux accords de Schengen

Les secteurs de la banque et de la finance sont particulièrement touchés par la discrimination à l'embauche. Le journal prend en exemple un poste proposé dans une banque genevoise pour un collaborateur dont la mission consiste notamment à ouvrir et fermer des comptes de clients. Cette fois-ci, l'explication est différente: «Les patrons craignent d'engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier (ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie qui est actuellement en prison à Berne pour son témoignage dans l'affaire Cahuzac) en puissance», fait valoir le Matin.
Ces pratiques sont contraires à l'accord de libre circulation signé en 1999 avec l'Union européenne, qui entérine le principe de l'égalité de traitement entre les ressortissants de l'Union et les Suisses. Pour écarter les employés français, les entreprises font diversion: ils jouent sur les critères de recrutement, en exigeant un niveau d'allemand parfait… même lorsque la langue n'est pas nécessaire pour le poste. Elles peuvent également invoquer les quotas à l'immigration, récemment réinstitués.
Les cabinets de recrutement interrogés par le journal suisse disent cependant se conformer aux exigences de certaines entreprises en exigeant que les candidats soient Suisses ou résident en Suisse.
Commentaire trouvé sur "Le Figaro";
Pourquoi tant de cris!
Par défaut, les français sont contre et après un peu de réflexions il sont toujours contre.
Le seul moment où ils sont pour, c'est quand c'est pour leur propre confort!
Les 35h ont créé une génération qui n'aime pas le travail, qui ne respecte pas l'effort.
Les syndicats ne représentent qu'une infime partie des salariés, mais une immense partie d'eux même. En France, si tu réussi, tu es suspect!
En France on veut l'argent de ceux qui bossent parce que ce n'est pas normal de ne pas pouvoir tout se payer.
En France, on se croit tellement plus fort que tout le monde ! À tel point qu'on préfère hypothéquer notre avenir et celui de nos enfantsbplutôt que de se réformer. Vous savez pourquoi?
Parce qu'en France les efforts c'est pour les autres et que c'est toujours de la faute des autres!
Signé :Un français exaspéré!

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