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mercredi 31 juillet 2013

Hollande redoute déja les pièges de la rentréeNOUVEAU


La réforme des retraites, qui devrait s'engager en septembre, le chômage qui ne cesse d'augmenter et la croissance en berne composent un cocktail qui peut s'avérer explosif pour le gouvernement et le chef de l'État. De leur côté, les syndicats fourbissent leurs armes.
Les congés ne sont pas vraiment à l'ordre du jour. Et François Hollandepréfère en plaisanter. En s'installant pour une table ronde avec les organisateurs de Clichy plage mercredi pour une visite dans la ville, le président de la République leur lance: «Merci de m'accueillir pour quelques minutes de vacances, ici, à Clichy-sous-Bois.» Quelques minutes, quelques heures… Au mieux, quelques jours, ce sera tout ce que s'accordera François Hollande cet été. Vigilant, pour éviter tout faux pas durant cette période estivale propice à l'embrasement des polémiques, François Hollande garde aussi un œil attentif sur la rentrée. Au mieux, elle lui est promise infernale ; au pire, insurmontable.
Tension sociale, avec la réforme des retraites ; agitation politique, avec la contestation de sa ligne au sein même de sa propre majorité ; inquiétude économique, avec la progression attendue du nombre de chômeurs… Le tout avec les élections municipales puis européennes de 2014 en ligne de mire: tout concorde pour que, dès septembre, François Hollande se retrouve pris dans la nasse. 
Les retraites, d'abord. La dernière fois que la gauche s'est attaquée au sujet, c'était en 1981, après l'élection de François Mitterrand, et il s'agissait alors d'abaisser l'âge légal de départ de 65 à 60 ans. Du progrès social, en somme, du moins selon les critères de la gauche. Mais, cette fois, c'est l'inverse. Comme un contrecoup de la mesure de 1981, il s'agit désormais de sauver le système par répartition. Et les mesures qui s'imposent n'ont rien de social. Entre l'allongement de la durée de cotisation et la hausse des prélèvements qui se profilent, les syndicats ont d'ores et déjà dit leur opposition et certains, comme la CGT, FO, la FSU et Solidaires, ont déjà appelé à manifester le 10 septembre. Quant à la majorité, elle se montre, elle aussi, remontée. C'est l'autre source d'inquiétude pour le pouvoir.
Regarde ça va me tomber sur la gueule !!!

Des fractures durables risquent d'apparaître

Signe que François Hollande ne prend pas la grogne à la légère, il a reçu dernièrement tous les chefs de parti de la majorité à l'Élysée, n'hésitant pas à rompre une promesse formulée durant la campagne. Le président de la République voit bien que sur la question des retraites, notamment, des fractures durables risquent d'apparaître. Cela sans oublier qu'au sein même de sa propre famille socialiste, la question divise. François Hollande gardera ainsi un œil attentif sur Frangy-en-Bresse le 18 août prochain, où Arnaud Montebourg a choisi comme invité d'honneur de sa traditionnelle Fête de la rose, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone.
Jusqu'alors, les deux hommes n'avaient pas d'affinités particulières. Mais l'aggravation de la crise, et surtout les réponses à y apporter, les ont rapprochés. Elles sont aux antipodes de ce que défend François Hollande. Quand le président de la République plaide pour un réformisme assumé et défend une ligne sociale-démocrate, eux dénoncent la rigueur imposée par Bruxelles et les efforts budgétaires que cela implique. Mais le plus dangereux pour François Hollande est que leur discours rencontre un écho grandissant au PS et notamment au sein du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Opposition de lignes politiques chez les socialistes

Cette opposition de lignes politiques chez les socialistes devrait apparaître à La Rochelle pour les universités d'été du PS fin août. Face à la montée de la grogne, emmenée par Montebourg et Bartolone, les partisans de François Hollande s'organisent. À commencer par les fidèles Manuel Valls et Stéphane Le Foll qui ont prévu de monter au front pour contenir l'offensive des récalcitrants. Mais pour tenir, encore faut-il pouvoir présenter des résultats, notamment en matière de chômage, seule preuve concrète que la politique de François Hollande fonctionne. Or, selon le chef de l'État lui-même, ce n'est qu'à la fin de l'année que la courbe du nombre de chômeurs s'inversera. Un pronostic que beaucoup encore jugent optimiste.
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Pour les tenants de «l'autre politique», cela laisse tout le temps de prospérer. Et de se positionner pour Matignon. Car dans cette rentrée agitée qui est promise à François Hollande, c'est aussi de cela qu'il s'agit: savoir qui sera incontournable pour remplacer Jean-Marc Ayrault au terme d'une séquence politique qui aura vu s'enchaîner la réforme des retraites, le vote du budget, les élections municipales puis européennes. Pour François Hollande, ce sera aussi l'heure de vérité. Soit il poursuit sur la même ligne avec un profil politique semblable à celui de Jean-Marc Ayrault. Soit il est contraint au revirement.

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