mercredi 31 juillet 2013
Affaire Tapie: un juge-arbitre porte plainte pour "menaces"
Pierre Mazeaud, l'un des juge arbitraux ayant tranché le conflit Crédit lyonnais- Bernard Tapie au profit de l'homme d'affaires dit avoir été menacé verbalement par un proche de Jean Peyrelevade, un ancien dirigeant du Crédit lyonnais.
Le feuilleton Tapie continue pendant l'été... Dernier épisode en date: le dépôt d'une plainte, le 13 juillet, par Pierre Mazeaud, ex-président du Conseil constitutionnel, selon l'AFP et Reuters qui confirment des informations du Canard enchaîné. Le juriste, qui fut l'un des trois juges arbitraux ayant tranché en faveur de Bernard Tapie dans le conflit qui l'oppose au Crédit lyonnais, dit avoir ainsi subi une "intimidation" après avoir tenu des propos accusateurs à l'encontre de Jean Peyrelevade, ancien patron du Crédit lyonnais.
"Faire attention, faire très attention"
"Peyrelevade m'a chargé de vous dire de faire attention, de faire très attention", lui aurait lancé Pierre Habib-Deloncle, ancien dirigent des amis de Jacques Chirac. D'après le Canard enchaîné, l'ancien patron de la banque a expliqué que Pierre Habib-Deloncle, qui est l'un de ses anciens collaborateurs, lui avait juste demandé la permission de donner "son opinion" à Pierre Mazeaud.
"C'est lui l'escroc qui a voulu faire une entourloupe à M. Tapie"
Pierre Mazeaud avait auparavant affirmé que Jean Peyrelevade pratiquait le portage dans des paradis fiscaux. "C'est lui l'escroc qui a voulu faire une entourloupe à M. Tapie et permettre au Crédit Lyonnais de s'approprier Adidas", a déclaré l'ancien président du Conseil constitutionnel selon un procès-verbal d'audition dressé dans le cadre de l'enquête sur le fameux arbitrage ayant rapporté 403 millions d'euros à Bernard Tapie.
Tapie: "J'ai fait du lobbying"
Ce dernier, lui même mis en examen, a estimé sur Europe 1 que ce type d'événement correspondait à une "opération totalement organisée" visant à déstabiliser les trois arbitres. Il affirme que le but final serait d'atteindre à travers lui Nicolas Sarkozy, président au moment de l'arbitrage rendu en 2008. L'actuel patron de la Provence a enfin assumé avoir envoyé des lettres à des politiques pour les interpeller sur son cas, comme le révélait Le Monde, le 29 juillet. "J'ai fait du lobbying parce que j'ai été volé que je trouvais désespérant d'être dans la situation dans laquelle on m'avait mis. (...) Je l'ai fait auprès de Strauss-Kahn, auprès de Fabius, auprès de tous les ministres des Finances", a-t-il déclaré.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire