TOUT EST DIT

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vendredi 26 avril 2013

La déclaration anormale du patrimoine d’un président « normal »

Suite à la déroute du gouvernement socialiste dans l’affaire Cahuzac le peuple français a eu l’immense privilège de lire les déclarations de patrimoine des membres du gouvernement français dont bien sûr celle du président de la République qui malheureusement ne supporte pas la comparaison d’un examen minutieux. Alors qu’en est-il du patrimoine du premier fonctionnaire de l’Etat français ?

Le moins que l’on puisse dire dans cette affaire comme dans bien d’autres c’est que l’ensemble du peuple français a ici été invité à une sorte de Dîner de cons géant, où les badauds goguenards pourraient passer en revue l’argenterie et le bas de laine du président tout en admirant le décor austère du train de vie de M. Hollande. Les Français pour un peu, pourraient presque verser une larme en découvrant le train de vie d’ascète, presque d’ermite que leur présente un homme ayant pourtant juré devant la Nation son allégeance à la servir, jusque dans l’honnêteté la plus irréprochable.
Le voici donc en possession de biens immobiliers divers dont une maison à Mougins (06) estimée à une somme de 800 000 euros, de deux appartements dans les hauts de Cannes, rue Montrose, estimé à 140 000 et 230 000 euros. Toutes ses estimations vérifiées par la Chambre des notaires sont toutefois battues en brèches, à savoir une valeur réelle d’1,4 million d’euros pour la maison de Mougins et de 392 000 et 264 000 euros pour lesdits appartements, le moins que l’on puisse dire c’est que le document officiel était largement loin de la vérité… Laquelle est définitivement enterrée lorsque l’on songe aux biens immobiliers qui ont été totalement oubliés par un défaut de mémoire, sans doute un mal de tête dû aux affres de la loi Taubira ou quelques autres projets de progrès « indicibles ».
Ainsi sont passés à la trappe les biens immobiliers du président à Londres estimés quant à eux autour des 2,6 millions d’euros, mais aussi une société immobilière La Sapinière au capital d’environ 900 000 euros dont le siège social est à Paris et enfin divers autres biens en commun avec la compagne précédente, l’ineffable et inénarrable Ségolène Royale pour une valeur de 218 000 euros. En quelques lignes le patrimoine socialiste du président se transforme en 5 à 6 millions sans compter les liquidités. Sur ce point, l’état des comptes du président laisse pantois : 5 000 euros à la Banque postale, 3 300 à la Société générale plus une assurance vie à 3 550 euros, cela laisse interrogateur au vu des fonctions du président de la République de ses salaires anciens et du présent tout de même à 14 910 euros par mois. Le président serait-il donc terriblement dépensier ? Distribue-t-il ses « jaunets » à quelques causes de charité ?
Lorsque l’on sait que sa fonction est prise en charge totalement, c’est-à-dire, le gîte, le couvert, ses déplacements et tout ce qu’un Français moyen doit payer et assurer de ses deniers nous restons donc rêveur qu’un homme aussi éduqué et haut-placé que François Hollande, longtemps élevé au grain par François Mitterrand ne possède finalement qu’un si « modeste » pécule et que nous ne puissions savoir véritablement ce qui se cache encore dans l’escarcelle des femmes du président, notamment celle surnommée ironiquement par quelques plaisantins Madame de Maintenant en référence à une autre mais plus illustre dame qui fut la dernière compagne du Roi Soleil,Louis le quatorzième en personne.
Alors, ce patrimoine est-il anormal ? Bien entendu que non, ce qui l’est moins ce sont les essais puérils de tromper les Français notamment à un moment très important de l’histoire de la République. Dans un climat qui sent le soufre et qui pourrait devenir révolutionnaire, nous nous souviendrons que lors des prémices de la Révolution française la parution des revenus de la famille royale dans le fameux Compte rendu au Roide son ministre des Finances, le rusé Jacques Necker avait provoqué un tollé général en 1781 sur les revenus perçus de l’Etat par un grand nombre de personnages de la cour de Versailles, de la haute-noblesse et de la famille royale.
Depuis ce jour historique, il ne fait pas bon avoir des dirigeants riches en France, mais entre l’honnêteté stricte d’une déclaration et les tentatives de falsification, vous remarquerez encore une large différence. Les riches montrés du doigt par François Hollande et dont l’affaire Gérard Depardieu fut le plus grand et triste exemple conduisant d’ailleurs à une censure immédiate du Conseil constitutionnel sur la fameuse taxe des 75 %, les riches donc sont stipendiés. Mais où commence cette fameuse richesse ? A un million d’euro nous disait le président dans un faux débat. La réalité de cette triste histoire démontre à quel point le président français craint son peuple : injurié à Tulle et à Dijon, militaires désarmés lors de son passage, visites annulées en province, citoyens en colère purement mis « au cachot » sur son passage, le fossé se creuse, il devient un abysse.
Pendant que la fracture entre le peuple français et ses politiques approche du point de non-retour, pendant que les haines se construisent entre les Français, qu’ils s’insultent quotidiennement sur Internet via les forums et les réseaux sociaux, les dissensions et les pommes de discorde se multiplient. Que feront les prochains gouvernements lorsque les Français refuseront de vivre ensembles et que comme en 89 ou en 93, des « néo sans-culottes » commenceront de s’agiter, est-ce que des lois obligeront les Français à vivre ensembles ? Lorsque la haine devient le système d’un gouvernement montrant l’exemple de la discorde, du non-respect de l’autre, lorsque qu’un gouvernement fustige une partie des citoyens du pays pour complaire à une autre partie, lorsqu’un gouvernement favorise des groupes et méprise d’autres, lorsqu’un gouvernement reconnait un racisme et refuse de voir un autre, alors quelle légitimité lui reste-t-il ?
En l’an 2, durant l’année 1794 dans un discours de la Société des Sans-Culottes de Bourg-en-Bresse, un homme déclarait : « Citoyens ! Les membres de la Convention nationale ne sont que nos commis à 18 livres par jour et c'est nous qui sommes les négociants ». Citoyens, le premier personnage de l’état est votre commis à 15 000 euros par mois, mais c’est le peuple français qui est le maître et aucune force policière, aucune loi ne pourra changer cela. Lorsque la voix de Camille Desmoulins raisonnera à nouveau en France, alors comme en 1791, comme en 1830, comme en 1870, il y aura toujours un appartement à Londres… non loin de la City.

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