Le cardinal français Jean-Louis Tauran a annoncé au monde entier que le cardinal argentin Bergoglio venait d'être élu pape. Qui est-il ?
jeudi 14 mars 2013
Jean-Louis Tauran, le Français qui a présenté le pape au monde entier
Dès les premiers signaux de fumée blanche, une foule compacte s'est massée place Saint-Pierre au Vatican pour découvrir le visage du nouveau souverain pontife. Après une heure d'attente, sous le froid et la pluie, c'est le cardinal français Jean-Louis Tauran qui a levé le mystère. Aux alentours de 20 heures, il est apparu sur le balcon de la basilique Saint-Pierre pour prononcer la fameuse formule "Habemus Papam" ("Nous avons un pape"). Il a ensuite révélé l'identité du successeur de Benoît XVI: le cardinal de Buenos Aires, Jorge Bergoglio, qui se fera désormais appeler François.
La mission d'annoncer en latin la formule rituelle revient traditionnellement au protodiacre, le plus ancien des cardinaux-diacres. Or c'est Benoît XVI qui a nommé Jean-Louis Tauran à cette fonction, le 21 février 2011. D'après le quotidien La Croix, il lui aurait d'ailleurs dit à cette occasion: "Alors, vous annoncerez le nom de mon successeur?". Ce qui aurait conduit le cardinal Tauran à s'exclamer: "Oh! Par pitié!".
Benoît XVI avait donc raison. Ce mercredi soir, c'est bien ce bordelais discret de 70 ans qui a annoncé la nouvelle à des millions de personnes. Quelques jours avant d'accomplir cette tâche, il confiait, toujours dans La Croix, qu'il était sûr de ne pas ressentir "de stress particulier". Certes, c'était la première fois qu'il lui était donné d'accomplir cette mission. Mais, "vous savez, du haut de ce balcon, on ne voit que le ciel", avait-il expliqué. Ce qui ne l'a pas empêché de paraître malgré tout impressionné au moment de prononcer la formule consacrée.
Licencié en philosophie et en théologie, docteur en droit canonique, il a été ordonné prêtre à Bordeaux en 1969, à l'âge de 26 ans. Il a ensuite gravi très rapidement tous les échelons de l'Eglise. En 1990, il est nommé secrétaire pour les rapports avec les États, l'équivalent de ministre des affaires étrangères. A 47 ans, il est le plus jeune prélat à prendre la tête de la diplomatie vaticane dans l'histoire récente de l'Église. Polyglotte, il sillonne le monde avec Jean-Paul II, qui le nommera cardinal en 2003, puis avec Benoît XVI.
En 2007, il prend la tête du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux. "Si nous croyons que nous sommes une famille humaine, nous devons nous aimer, pas nous tolérer. Il faut apprendre à se connaître. Nous sommes condamnés au dialogue", expliquait-il au quotidien Sud-Ouest pour décrire sa fonction.
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