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mercredi 19 septembre 2012

Le cauchemar de François Hollande? Un scénario "à l'italienne"

Pronostiquée par la droite et redoutée par François Hollande lui-même, l'attaque spéculative qui aurait pu suivre son élection le 6 mai dernier ne s'est jamais matérialisée, laissant au contraire la France bénéficier de taux d'intérêt historiquement bas dans une zone euro pourtant en pleine crise.
Le président s'est fixé comme priorité bien avant d'accéder à l'Elysée d'éviter une spirale infernale où une flambée des taux d'intérêt l'aurait forcé à une austérité sans concession propice à engendrer une récession.
Pour se prévenir d'un tel scénario "à l'italienne", François Hollande a affiché une détermination sans faille à ratifier le pacte européen de stabilité budgétaire et martelé sa détermination à ramener les finances publiques françaises à 3% de déficit en 2013.
Ces deux engagements ont déjà bien entamé son capital politique auprès du Front de gauche, de certains de ses alliés écologistes mais également à l'aile gauche de son propre parti.
Mais selon l'entourage du chef de l'Etat, le coût politique et l'impact sur sa popularité était nécessaire pour éviter "une spéculation lourde de conséquence" et qui l'aurait ramené au même type de situation que celle affrontée par François Mitterrand dès les premières années de son mandat.
On explique ainsi à l'Elysée que François Hollande s'était préparé à un ralentissement de la croissance et une montée du chômage mais que sa crainte principale était une flambée des taux d'intérêts sur la dette souveraine française.
A Matignon, si les équipes du Premier ministre Jean-Marc Ayrault entendent les craintes sur l'impact récessif attendu du tour de vis budgétaire de 2013, elles ne comptent en rien l'infléchir "pour des raisons de crédibilité".
En cas de dégradation forte de la conjoncture en 2013, la France laisserait même sans doute d'autres pays européens plaider un assouplissement financier plutôt que de monter en première ligne sur le sujet.
Pour certains économistes, la capacité de François Hollande à convaincre les marchés relève de la prouesse.
"Depuis quelques mois, les investisseurs ont plébiscité la dette française comme s'il s'agissait d'un pays ayant rétabli ses grands équilibres domestiques et extérieurs, rationalisé sa dépense publique excessive, renforcé sa compétitivité, modernisé son économie", écrivait récemment Bruno Cavalier, un économiste chez Oddo Securities.
"Il n'en est rien. Par bien des aspects économiques, la France est un pays du Sud, qui est traité comme un pays du Nord", jugeait-il.

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