mercredi 19 septembre 2012
Des primaires encore primaires à l'UMP
Hier, à l'arrivée de la première étape de la course à la présidence de
l'UMP, on pouvait sourire sur ces « primaires » qui se résument à un
simple duel entre deux candidats qui ont tout fait jusqu'ici pour ne pas
se distinguer, dans leur positionnement au sein du parti comme sur leur
analyse du bilan du sarkozysme. Certes, le PS sera mal placé pour
ironiser, après avoir sabordé la dynamique de ses propres primaires par
un accord d'appareil qui place Harlem Désir à la tête du parti, avant
tout vote militant
Et ce choix minimal ne doit pas occulter la vraie
nouveauté d'un tel scrutin : pour la première fois, dans une formation
et une droite marquées par le culte du chef autoproclamé, ce sont les
militants qui désigneront leur leader
Encore faut-il savoir sur quels
critères ils vont l'élire. Preuve de modernité, ou de faiblesse - alors
que le seul leader incontesté à droite semble être Nicolas Sarkozy -
cette révolution reste, en effet, encore à confirmer. Jean-François Copé
et François Fillon ont deux mois pour convaincre que leur campagne ne
se réduit pas à une simple lutte de places et d'appareil, mais qu'elle
se fera sur un vrai projet politique, qu'il s'agisse du positionnement
vis-à-vis du FN, de la place effective des « courants » internes ou de
la ligne idéologique de l'UMP. Toutes questions qui se poseront au futur
président. Hier, la surenchère autour du nombre de parrainages - « le
concours du plus gros tas » - ou les petites phrases fielleuses, n'en
prenait pas le chemin. Il ne s'agirait pas de confondre les parrains et
l'ambiance du parrain
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