TOUT EST DIT

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samedi 14 janvier 2012

C’était vraiment un vendredi noir pour les économies européennes

L’économie européenne a vécu un véritable vendredi noir avec l’annonce d’un déclassement de quinze pays de la zone euro (la France passant du triple A à AA +) et le blocage des négociations sur le sauvetage de la Grèce.

La France perd son précieux « AAA » auprès de Standard & Poor’s, qui a dégradé hier soir la note de neuf pays de la zone euro, ou la perspective à long terme de six autres.
Seule l’Allemagne (AAA, perspective stable) a été épargnée, cependant que la Grèce, déjà au fond du trou (CC, perspective négative) n’était pas concernée.
Les deux autres grandes agences de notation internationales, Moody’s et Fitch, attribuent toujours, pour l’instant, un triple A à la France.
Ce coup de tonnerre, attendu depuis début décembre mais peut-être pas avec cette ampleur, consacre le décrochage entre les deux premières économies de la zone euro. Paris et Berlin bénéficiaient tous deux jusqu’ici de la meilleure notation financière possible, qui permet d’emprunter à moindre coût sur le marché de la dette.
Pour Standard & Poor’s, la note de la dette à long terme de Paris passe à AA +, perdant un cran.
En outre, indépendamment de la note actuelle de ces pays, « les perspectives à long terme de l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Slovénie et l’Espagne, sont désormais négatives », a annoncé S & P, qui estime à un sur trois les risques d’un nouvel abaissement en 2012 ou 2013. La Grèce était déjà sous perspective négative.
La note du Portugal, abaissée de deux crans, de BBB- à BB, relègue ce pays dans la catégorie des investissements spéculatifs. (Ces mesures ont été annoncées avant l’élaboration du tableau à droite).
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a « regretté la décision aberrante de Standard and Poor’s ».
L’abaissement de la note de la France, deuxième contributeur derrière l’Allemagne des fonds de soutien aux États de la zone euro en difficulté financière, risque d’ébranler ces mécanismes qui peinent déjà à endiguer la propagation de la crise.
Les marchés obligataires et les Bourses avaient déjà largement intégré le risque d’une dégradation plus ou moins collective des notes. Hier, elles ont résisté tant bien que mal à l’annonce de la dégradation de plusieurs pays, Paris perdant 0,11 % et Francfort 0,58 %. Mais les Bourses se préparent à une réouverture agitée, lundi.
De son côté, l’euro a dégringolé, tombant à son plus bas niveau depuis août 2010, à un peu plus de 1,26 dollar. Autre mauvaise nouvelle : les banques ont annoncé qu’elles suspendaient leurs négociations avec la Grèce sur les modalités de la restructuration de sa dette publique.

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