mardi 4 décembre 2012
Les coulisses obscures de l'Arche
Les coulisses obscures de l'Arche
Ils avaient voulu embarquer dans un avion 103 orphelins africains
originaires du Darfour en guerre pour les faire adopter ou accueillir
dans des familles françaises prêtes à payer. Mais ces enfants étaient
tchadiens, avaient encore leurs familles, ils étaient couverts de faux
pansements et les familles d'accueil ne connaissaient pas la vérité. Le
procès de l'Arche de Zoë qui débute à Paris, près de six ans après les
faits, devra éclaircir bon nombre de zones d'ombre de ce fiasco
"humanitaire". Même la vogue de l'aide au Darfour à l'époque où les cas
réguliers de dévoiement des bons sentiments de certains bénévoles
n'expliquent pas comment l'affaire a pris une telle ampleur. L'absence
du couple à l'origine de l'Arche de Zoë et manifestement en quête de son
heure de gloire médiatique ne permettra malheureusement pas d'en savoir
plus. Les quatre coaccusés, complices passifs d'une opération qui a mal
tourné, servent surtout de lampistes. Reste à déterminer si cette
épopée lamentable n'a pas été facilitée, sinon provoquée. Elle s'est
déroulée sous les yeux des autorités tchadiennes comme des services
français, très présents sur place, et dont les rapports sont notoirement
compliqués. Instrumentaliser et piéger un gogo ou un Don Quichotte de
passage pour mieux faire pression sur un "ami" n'a rien de nouveau.
Surtout lorsque condamnés puis graciés au Tchad, leur renvoi en France
s'accompagne d'une exigence de dommages et intérêts. L'humanitaire a
bien des vertus mais est souvent instrumentalisé et sert malheureusement
parfois à bien d'autres intérêts que ceux des populations en détresse.
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