TOUT EST DIT

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mardi 27 novembre 2012

Taïaut !

Taïaut !


En d'autres temps, les deux ennemis Fillon et Copé auraient tranché leur différend à l'aube sur le pré. Nous n'en sommes plus là, bien que leur lutte à laquelle on assiste, sidérés, engendre la même haine. Passées les simagrées pour nous faire croire que la politique est un jeu de bisounours, on en revient à l'essence de tout pouvoir, en politique comme ailleurs. Qui le veut doit tuer ! Taïaut, hurlaient chasseurs ou combattants d'antan. Taïaut, se lancent les amis haineux de l'UMP dont la guerre intestine reste imprévisible.
La proclamation de la victoire de Jean-François Copé n'a de fait rien réglé. Les deux commissions juridiquement légitimes ont rendu des verdicts si contestés qu'ils privent, de fait, le « président » Copé de la légitimité politique incontestable dont il avait un besoin vital. Surtout après sa campagne menée dans la confusion partisane et le recours à des méthodes dignes du RPR de la belle époque, disons avant internet, réseaux sociaux et autres twittter ! Rien n'est surtout réglé du fait de la bataille judiciaire dans laquelle se jette François Fillon, à coups d'huissiers, avec tous les risques que cela comporte pour l'UMP elle-même.
A la volonté copéiste d'éliminer son concurrent, y compris en lui ouvrant les bras pour mieux l'étouffer, répond la féroce détermination de l'ancien premier ministre à relever plusieurs défis en un temps record. Il veut faire annuler le vote au plus vite, enrayer le coup de force de son adversaire pour l'empêcher de profiter de l'appareil et jouer le chef à ses dépens. Il doit enfin rallier des troupes pour mener la bataille d'opinion que Copé livre aussi à sa manière dans sa posture conciliatrice.
Nicolas Sarkozy, qui faisait mine de se tenir à distance, se retrouve au c'ur de cette furieuse mêlée, entre déjeuners et coups de téléphones. Il comptait sur Copé pour limiter une victoire attendue de Fillon et, les deux prétendants neutralisés, préserver sa marge de man'uvre pour un éventuel retour en 2017. Patatras, son double jeu le propulse, malgré lui, dans un rôle de recours d'autant plus contrariant qu'il sait que les Français préfèrent les chefs… une fois partis !


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