TOUT EST DIT

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lundi 19 novembre 2012

Les maladies mentales favorisent-elles la créativité ?

Une étude suédoise menée durant quarante ans auprès de 1,2 million de patients affirme qu’il existe un lien entre les maladies mentales et le souffle créatif.  Pour autant, les Mariannautes considèrent qu’une personne atteinte de bipolarité, de schizophrénie ou encore d’anorexie n’est pas forcément une(e) artiste en puissance.

« Je ne trouve pas que la psychose favorise la créativité, bien au contraire », témoigne Dimitri GALèS, ancien psychiatre. « Elle inhibe et détruit même la capacité créatrice. Il existe chez tout artiste une partie saine de la personnalité qui domine l'hypersensibilité et la profondeur émotionnelle qui marque les vrais artistes. On cite souvent la maladie de Vincent Van Gogh. Mais on trouve chez lui le résultat d'un travail acharné, interrompu seulement par les crises violentes dont il souffrait épisodiquement, une recherche de la forme et d'une sorte de foi. »  De l’avis de l’internaute, le succès du peintre s’explique davantage par son travail que par sa pathologie.

« Pourtant, note Elie Arié, il me semble que le docteur Gachet avait écrit que Van Gogh peignait des toiles moins intéressantes lorsqu'il allait bien, et même, comme il appréciait beaucoup sa peinture, qu'il se demandait s'il lui rendait vraiment service en cherchant à améliorer son état. » Les affection mentales seraient-elles un atout l'artiste ?

Pour MARIPANAME, Mariannaute atteinte de bipolarité depuis de nombreuses années, parler d’une poignée de bipolaires célèbres et créatifs ne doit pas amener à généraliser sur l’ensemble des malades : « Nous autres bipolaires, on nous bassine avec tous ces bipolaires célèbres, peintres, musiciens, écrivains, hommes politiques, citons au hasard Eric Clapton, Virginia Wolf, Winston Churchill, Hemingway. Rien que sur ces quatre, deux suicidés ! Créatifs, oui, mais pas tous, l'immense cohorte des bipolaires est principalement dépressive et en dépression pas de création, rien que souffrance, non désir et repli sur soi. »

De l’isolation à la création

D’où vient ce lien entre troubles mentaux et créativité mis en évidence par l’étude ? « Les bipolaires ont des grosses difficultés d'adaptations dans la société, reprend MARIPANAME : vie amoureuse chaotique, vie professionnelle de même, nombreuses maladies comorbides (alcoolisme, drogues et addictions diverses, agoraphobies, TOC). De plus il faut généralement une dizaine d'années pour les diagnostiquer et commencer à les traiter. Largement le temps de souffrir dans son coin, de se replier sur soi et de se poser des tas de questions existentielles, terreau favorable à l'activité intellectuelle et artistique, par essence solitaire et bon exutoire. » L’isolation croissante de ces malades, liée à un flot ininterrompu d’interrogations, amènerait certains d’entre eux à pratiquer une activité artistique. Celle-ci permettrait de canaliser le trop-plein d’émotions de  ces sensibilités souvent exacerbées.

Evoluer en marge de la société, c’est aussi évoluer en marge de la norme et du formatage que celle-ci impose :  « La créativité est une forme de non conformisme, une tendance à aborder les situations sous un angle incongru en contradiction avec le formatage culturel, voire une certaine résistance à ce formatage. Le génie est en général un hérétique dans son domaine de prédilection et la résistance au formatage est une condition pour acquérir la capacité de s’évader du consensus et du conformisme. » (Pépin LECOURT) « La difficulté réside en ce que le système scolaire (et psychiatrique) reconnaît rarement l'écart à la norme comme une qualité, d'où le malaise qu'éprouvent certains enfants précoces, futurs artistes », ajoute Michael SPECHT
 
LA MALADIE MENTALE NE FAVORISE RIEN DU TOUT, 
LA PREUVE :
HOLLANDE EST AU POUVOIR ET C'EST DE PIRE EN PIRE.

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