TOUT EST DIT

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lundi 19 novembre 2012

L'affaire des viols collectifs de Fontenay-sous-Bois a provoqué des débats parmi les Mariannautes. L'un deux concerne la nature de l'homme : aurait-il une prédisposition naturelle au viol ?

Le viol, un phénomène d'origine naturelle ou culturelle ?
Tous les Mariannautes ne s'accordent pas sur l'idée du viol comme résidu de l'état de nature. Selon Abd Salam L, « Le viol n'a rien à voir avec l'instinct de prédateur... Le viol est un phénomène construit culturellement. » L'internaute avance également que « le plaisir du violeur est intellectuel : un sentiment de toute puissance, il apprécie une domination véritable. » « Et vous ne pensez pas que « l'intellect du violeur » est géré par son cerveau reptilien (ses instincts primaires) ? », interroge Rose ETCHEGARAY, non sans étonnement.

Pépin LECOURT entre dans la conversation, apportant un un nouveau point de vue sur la question : « Le viol existe et est présent sous toutes les cultures, il me parait donc difficile de le réduire à une construction culturelle, qui serait ainsi un acquis, et donc présent uniquement dans certaines cultures, et non point un inné omniprésent. » Ainsi le viol serait un fléau universel. La nature de l'homme serait-elle le dénominateur commun entre toutes les cultures? « Il semble que dès qu’un homme est en situation de pouvoir excessif, il se comporte en violeur », répond l'internaute.

To TO pense au contraire que l'instinct masculin est de protéger la mère de ses enfants : « Il me semble qu'il a toujours été important pour les hommes de protéger les femmes dont ils ont des enfants, même si c'est une société patriarcale, avec d'autres formes de violence, qui en découle. Dès lors, on s'oriente vers l'idée que, s'il y a une « nature » humaine, elle ne tend pas naturellement vers une forme de prédation sexuelle systématique, même si cette prédation peut exister. »

La femme est un homme comme les autres

Quel est l'avis des commentatrices sur la question ? « Dans mon expérience personnelle, je n'ai pas eu l'impression que tout homme avait un fond de violeur, et que seule leur éducation leur a permis d'éviter de violer toute femme qu'il croisait », témoigne Melody VERS. Quant à Virginie ALBA-SIMM, elle considère que les pulsions décrites chez les hommes ne seraient pas l'apanage des mâles : « A vous lire, je me dis que je ne suis pas une femme, quand, bien qu'amoureuse de mon compagnon, et après en avoir apprécié d'autres encore, je convoite et je désire tel ou tel agréable passant, au plus profond de mon corps... Tout en résistant à la force de ce désir parce que je connais mes limites et surtout je respecte les autres, dont mon compagnon. »
Chaque homme abriterait-il en lui un violeur potentiel ? C'est ce que semble penser Laurent EPAILLY lorsqu'il déclare que « tout homme a un fond de violeur et de prédateur venant de loin mais que l'éducation, l'interdit, la réflexion lui permet normalement de maîtriser. » Un penchant naturel, donc, qui serait contrebalancé par l'apprentissage de la civilité. « Une fois de plus l'éducation est au coeur du problème », note ainsi Rose ETCHEGARAY. Philippe RENèVE, quant à lui, se veut rassurant : « Entre la pulsion et le viol il y a un monde que la quasi-totalité des hommes ne franchissent pas, heureusement. »  Reste que la pulsion est entérinée.
 

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