TOUT EST DIT

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jeudi 11 octobre 2012

Ségolène Royal: "François et moi avons été un couple mythique"

Dans "Le Rose et le gris", Michèle Cotta dresse un premier portrait du président au pouvoir, en plongeant la plume de la curiosité dans l'encre des confidences. Dont celles de Ségolène Royal. Hollande-Royal: lui et elle, lui par elle...

EXTRAITS DU LIVRE "LE ROSE ET LE GRIS", de Michèle Cotta

Deux ambitions parallèles

"Ce n'est pas moi, dit-elle, qui lui ai barré la route en 2007. S'il s'était présenté, je l'aurais trouvé légitime, puisqu'il était le premier secrétaire du PS, et je me serais retirée. Non, le grand empêcheur a été en réalité Lionel Jospin, même si personne, à l'époque, ne l'a vu venir. Il avait passé le flambeau à François en 2002 sans se préoccuper de ce que deviendrait la gauche. En 2006, il veut revenir, il arrive à La Rochelle, il fait une déclaration dans ce sens et il est furieux parce que François ne me dégomme pas sur-le-champ!"
Elle décrit néanmoins François Hollande, sur le moment, plus sensible qu'il ne l'a montré aux chances de retour de Lionel Jospin, et même prêt à faire un "ticket" avec lui s'il était élu en 2007: l'Elysée à l'un, Matignon à l'autre. "J'ai dit à François Hollande, dans notre maison de Mougins, devant notre fils Thomas, je m'en souviens très bien, que Lionel Jospin n'aurait aucune chance, qu'il n'était pas un rassembleur et qu'il perdrait en 2007 comme il avait perdu en 2002. Qu'avait-il fait, entre 2002 et 2006, qui ait pu démontrer le contraire?"

Vous avez dit "normal" ?

C'est un de ses proches qui l'a souligné: lorsqu'il a usé de ce mot [NDLR: normal], "Hollande voulait évoquer à 70% Sarkozy, à 30% Strauss-Kahn". Et à 10% Ségolène Royal? "Je ne me fais pas d'illusion, confie celle-ci, des semaines après l'élection: lorsque Hollande a dit qu'il voulait être un candidat normal, il me visait aussi. Sarko et moi étions dans son collimateur, nous étions tous les deux des candidats anormaux."

La législative fatale...

"François, continue Ségolène, n'a rien fait. Il a envoyé Stéphane Le Foll à la manoeuvre pour que Falorni abandonne le combat. Le Foll n'a rien fait non plus. Puis il a demandé à Lionel Jospin de régler le problème. Il n'a rien tenté, au contraire: beaucoup de ses partisans ont fait ouvertement campagne pour Falorni. Pourquoi François n'est-il pas lui-même intervenu directement? Il ne m'a même pas dit qu'il était dans une situation inextricable. Il ne m'a même pas dit qu'il ne pouvait pas m'imposer à La Rochelle, que je devais reprendre ma circonscription pendant qu'il en était encore temps. J'aurais dû me méfier: Bruno Le Roux m'avait proposé de me présenter à Dakar, dans le contingent des parlementaires élus par les Français de l'étranger. J'ai dit non, évidemment !" [...] "Si François n'est pas intervenu, c'est peut-être que le réseau Falorni était déjà à l'oeuvre auprès de lui." A quel "réseau" Ségolène Royal fait-elle allusion, qui, proche du président de la République, serait favorable au dissident socialiste rochelais? Elle formule cette supposition comme en passant, mais il n'est pas difficile de deviner de qui elle parle - de celle dont, paraît-il, elle se garde de jamais prononcer le nom : Valérie Trierweiler.

La rivale

"Après le tweet, raconte-t-elle aujourd'hui, François m'a téléphoné de sa voiture: "Je l'apprends comme toi par la presse", m'a-t-il dit, éberlué. Il n'arrivait pas à y croire." [...] "Je pense, oui, commentera durement en privé Ségolène Royal, qu'elle a le complexe de Rebecca (1) : elle veut faire oublier que François et moi avons été un couple, et même un couple mythique; il lui sera impossible de m'effacer, moi et mes enfants."
(1) Rebecca, dans le roman du même nom de l'auteur populaire Daphné du Maurier, est la deuxième femme d'un lord anglai ; elle ne supporte pas les traces envahissantes que la première épouse a laissées dans la demeure de son ex-mari.

Y'A DE QUOI SE MARRER

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