mardi 2 octobre 2012
Pour combler le trou, arrêtez de creuser !
C'est le trou le plus célèbre de France. Celui qui revient dans les
conversations de comptoirs et qui impose dans l'inconscient collectif
l'idée qu'un budget public est fatalement déficitaire. Que celui de la
Sécu le soit, ça peut se concevoir comme un choix politique. La santé
n'a pas de prix, elle a un coût ; on peut, en bonne société moderne,
l'assumer et le financer. Avec la fierté de faire mieux que les
États-Unis dans ce domaine. Voire d'être un modèle universel ! Mais
assumer un déficit et bien gérer environ 175 milliards d'euros de
dépenses, ce n'est pas le même combat. C'est l'affaire de chacun. Or on
ne compte pas les exemples d'abus qui pèsent lourd et qu'il serait bon
de sanctionner - il suffit de ne pas rembourser si ce n'est pas
justifié. Sujet sensible car touchant souvent les couches les plus
fragiles de la population. Le gouvernement a choisi de viser
l'équilibre. Hélas sans vraiment toucher aux dépenses, qui continuent de
creuser le « trou ». C'est du côté des recettes - « miracles » ? - que
vient la solution. Les retraités imposables, les travailleurs
indépendants, les bières (même si ça fait un peu histoire belge), le
tabac sont les cibles qui devraient lever 4 milliards d'euros de
ressources supplémentaires. Sera-t-on mieux soigné pour autant ? Le plan
« Sécu » prévoit heureusement de subventionner des médecins
généralistes (ils vont apprécier le terme !) pour s'installer dans les
déserts médicaux comme la Picardie. Eh, quoi, pourquoi ne
participeraient-ils pas aussi aux efforts ? Après tout, quand on prête
le serment médical (ex-Hippocrate), ce n'est pas pour s'enrichir au
soleil de la Côte d'Azur !
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