TOUT EST DIT

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samedi 27 octobre 2012

Pessimisme consommé

Pessimisme consommé


Tant pis si l'on nous accuse de céder à la sinistrose ambiante, mais on ne saurait nier les évidences et surtout celle-ci : les Français font preuve d'un pessimisme… consommé. Jamais ils n'ont été aussi inquiets pour leur niveau de vie futur. Selon l'Insee, le moral des ménages a continué de décliner en octobre. La montée du chômage et des impôts les incitent à épargner. Pour ne rien arranger, les industriels ont aussi le moral dans les chaussettes. Pas étonnant, donc, que soit constaté un inquiétant affaissement des crédits à la consommation. Leur volume a chuté de 11,2 % en septembre dernier par rapport à septembre 2011. Les prêts pour l'achat d'une voiture neuve ont baissé de 15,8 % sur la même période, et les prêts personnels de 15,4 %.
Ces données statistiques se traduisent évidemment par des modifications profondes dans la « vie réelle ». La crise incite au repli sur soi. Le logement devient la valeur refuge, c'est le cas de le dire, des Français. Ils sont sept sur dix à prévoir des travaux dans les deux ans pour améliorer leur habitat en favorisant l'économie d'énergie et les normes environnementales. Cet investissement est le seul qu'ils privilégient juste avant l'épargne.
Au plan politique, on voit bien qu'il y a là un véritable casse-tête pour le gouvernement. Parce qu'elle constitue le seul soutien à la croissance, et qu'elle nous a permis de mieux résister que d'autres, la consommation ne saurait poursuivre sa dégringolade sans conséquences graves.
C'est bien ce qui a conduit le pouvoir à refuser d'asseoir le choc de compétitivité sur une baisse des charges des entreprises compensée par une augmentation de la TVA ou de la CSG. Et cela, au nom de la défense du pouvoir d'achat des Français qui regimbent de plus en plus. Le problème est qu'il y a besoin à la fois d'un regain de compétitivité et de pouvoir d'achat. Parce que le gouvernement est resté au milieu du gué, c'est notre économie qui se consume inexorablement.

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