TOUT EST DIT

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samedi 27 octobre 2012

Coup de blues chez les socialistes

À Toulouse, six mois après la victoire de François Hollande, les militants PS réunis en congrès ne cachent pas leur inquiétude.

Ils ont gagné les élections il y a cinq mois. Ils disposent de tous les leviers de pouvoir en France, après une cure d'opposition de dix ans. Et pourtant… Chez les socialistes, l'ambiance était morose vendredi, dans les couloirs du parc des expositions de Toulouse (Haute-Garonne), au premier jour de leur congrès: une salle plénière austère et clairsemée, des salariés inquiets manifestant à l'entrée du parc, le tout sous une pluie fine et froide.
Même la scénographie du congrès est poussive: arrivée par une porte dérobée, Ségolène Royal doit patienter au pied de l'estrade parce que Catherine Trautmann parle à la tribune. Puis c'est au tour de Martine Aubry de rester coincée un long moment entre deux portes, pour attendre que Ségolène Royal termine. Un ministre soupire: «C'est sûr, sur le fond et sur la forme, on aurait pu rêver mieux…»
En attendant le nouveau premier secrétaire, Harlem Désir, arrivé avec cinquante minutes de retard - «parce qu'il voulait que la salle plénière soit un peu plus remplie à son arrivée», glisse un organisateur -, les militants, les cadres locaux du parti font le pied de grue, à l'entrée de la salle. Et le moral n'y est pas vraiment.

«Il faut tenir!»

Les couacs en série au sommet de l'État, les efforts demandés aux Français, la frilosité sur le droit de vote des étrangers ou la valse-hésitation sur la compétitivité, tout est prétexte pour s'inquiéter. «Je me souviens que Jean-Pierre Raffarin avait dit: “La pente est raide.” Elle l'est encore plus qu'on l'imaginait», confie Jean-Pierre Menjeon, secrétaire fédéral de la Sarthe. Cet ancien enseignant a beau se présenter comme un «hollandais canal historique», il met en garde l'exécutif sur le tour de vis imposé aux Français et cet objectif de réduction des déficits publics à 3% de la richesse nationale. «Si le pays entre dans la récession, pourra-t-on tenir les 3% sans étrangler les gens? À un moment, il faudra peut-être accepter de différer», s'inquiète le militant.
Autre motif d'incompréhension dans les rangs socialistes: le recul du gouvernement sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. «Il faut tenir!, avertit le secrétaire fédéral de la Sarthe. Si nous échouons sur cette question au Parlement, ce n'est pas grave. Porter cette promesse ne peut que nous honorer.»
Bertrand Delanoë invite le gouvernement à avoir «du courage» sur le droit de vote des étrangers et le mariage homosexuel. Un autre fait même d'un éventuel abandon du droit de vote un casus belli: «Je crierai comme un putois!», s'emporte Michel Calvo, de la fédération de l'Hérault, pourtant soutien de la motion majoritaire. Ce même militant juge durement la maladresse du premier ministre, qui a annoncé avant l'heure la censure de la loi logement par le Conseil constitutionnel. «Nous devons faire preuve d'humilité parce que ce gouvernement est encore jeune», relativise un secrétaire fédéral. «On n'est jamais préparé à l'exercice du pouvoir. On apprend en marchant», ajoute un autre.

«Un problème de pédagogie»

Plus inquiétant pour l'exécutif, les états d'âme de la base infusent au plus haut niveau, parmi les ténors et les grands élus. «Il y a dans ce gouvernement un problème de professionnalisme, de ligne et d'autorité, lâche une ancienne ministre socialiste. Est-ce que les ministres sont expérimentés? Est-ce qu'il y a un problème avec la haute administration? Ça, je ne le sais pas.» «On plaide coupable, on a un problème majeur de pédagogie, renchérit un haut responsable de la majorité. Et ça, ce n'est plus possible!» Dans Les Échos, le patron des sénateurs PS, François Rebsamen, conseille même à son ami François Hollande de se rendre régulièrement en province, pour garder le contact avec les Français et les élus de la majorité.
Le député du Gers Philippe Martin philosophe: «On ne va pas mettre un nez rouge, lancer des cotillons et boire du champagne, les gens nous regarderaient bizarrement! Il y a de bonnes raisons à la morosité. Mais le pessimisme est une question d'humeur. L'optimisme est une question de volonté.»
Harlem Désir a conscience du malaise. Et appelle les militants et le parti à «faire pack autour du gouvernement». Il tente de faire diversion en dénonçant le «mensonge industriel d'État» de la droite sur PSA. À ses yeux, le coupable, c'est la précédente majorité.

 L'ERRANCE DES SOCIALISTES N'EN EST QU'À SES DÉBUTS.
ILS ONT MANGÉ LEUR PAIN BLANC AVEC  L'ESCROC MITTERRAND
AVEC LE SOUS PRÉFET HOLLANDE, ILS SONT DANS LES CHOUX.

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