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dimanche 14 octobre 2012

La zone euro réfléchit à de nouvelles solutions pour la Grèce

Des responsables de la zone euro réfléchissent à de nouvelles solutions destinées à réduire l'endettement de la Grèce, les retards pris par Athènes dans les réformes et la récession sévère qui sévit dans le pays ayant réduit à néant les chances que la République hellénique ramène son ratio d'endettement à 120% de son PIB en 2020.
Une analyse de la soutenabilité de la dette grecque, réalisée en mars par le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne prédit que la dette grecque grimpera à 164% du PIB en 2013 contre 160% en 2012.
Cette analyse part du principe que la récession cessera l'année prochaine, or il est plus que probable que le pays doive une nouvelle fois accuser une diminution de son PIB. Une contraction de 3,8% est prévue et elle se traduirait par un gonflement de l'endettement à 179,3% du PIB.
Dans un entretien accordé au Suddeutsche Zeitung, Jörg Asmussen a déclaré que pour l'heure, tout laissait à penser que le ratio d'endettement de la Grèce serait supérieur à 120% du PIB d'ici 2020.
Pour ramener son ratio à l'objectif voulu, la Grèce pourrait organiser un rachat volontaire de dette, a-t-il dit.
"Il faut réfléchir aux éléments qui pourraient rendre cet objectif possible. L'une des possibilité est un rachat de dette", a dit Jörg Asmussen.
Le financement de l'opération pourrait provenir de la Banque centrale européenne ou du Mécanisme européen de stabilité par exemple, a dit un haut responsable.
Selon lui, pour chaque euro emprunté au MES pourrait réduire l'endettement grec de 1,5 euro, a-t-il dit.
Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE, a de son côté déclaré que l'institution monétaire n'allait pas rééchelonner le remboursement de la dette grecque, une solution préconisée par Athènes.
Un autre responsable européen a dit que si l'emprunt au MES augmenterait en soi l'endettement de la Grèce, il existait d'autres solutions pour le réduire.
"Ce qui changerait le niveau général de l'endettement, serait qu'à un certain niveau, en cas de recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité, on pourrait convertir en capital une partie des prêts de la zone euro destinées à la recapitalisation ce qui pourrait aider à réduire l'endettement, mais cela ne pourra pas se produire avant la fin de l'année prochaine", a dit le deuxième responsable.
Le fonds provisoire d'aide à la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), a déjà prêté 25 milliards d'euros à la Grèce pour qu'elle recapitalise ses banques et 23 autres milliards sont en attente de versement.
Athènes pourrait par ailleurs utiliser les recettes des privatisations pour racheter une partie de sa dette.
Le Fonds monétaire international pousse les gouvernements de la zone euro a restructurer la dette qu'Athènes leur doit, près de 53 milliards d'euros prêtés lors du premier plan d'aide au pays et 14,4 milliards prêtés lors d'un deuxième plan.
La zone euro pourrait encore réduire les taux exigés dans le premier plan d'aide, actuellement fixés à 150 points de base, ou étendre la maturité des prêts ou la durée de la période durant laquelle la Grèce est dispensée de verser les intérêts produits par sa dette.
La restructuration n'est toutefois pas la voie privilégiée par la plupart des Etats de la zone euro.
Pour aider la Grèce à renouer avec la croissance, la zone euro et le FMI discutent d'une proposition visant à donner deux années supplémentaire à Athènes pour dégager un excédent primaire de 4,5% de son PIB, reportant la date butoir à 2016.
Selon Athènes, reporter cette échéance de deux ans coûterait entre 13 et 15 milliards de dollars.
Aucune décision n'a encore été prise.

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