dimanche 14 octobre 2012
Un manque de désir au Parti socialiste
Un manque de désir au Parti socialiste
Un vrai sabotage. Ou plutôt un sabordage. En un an, le PS a réussi à
faire disparaître l'enthousiasme - fut-il ambigu - des Primaires. En
octobre dernier, près de trois millions de Français s'étaient déplacés
pour désigner le candidat socialiste à la présidentielle. Première
impulsion d'une dynamique qui allait conduire François Hollande à
l'Elysée. Ce jeudi, à peine la moitié des militants - quelque 80 000
personnes - sont allés voter sur les motions devant permettre de
désigner le nouveau Premier secrétaire de leur parti. L'arrangement
estival entre Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, autour d'une « motion
de soutien à François Hollande » réunissant tous les poids lourds du
gouvernement et les éléphants du PS avait certes verrouillé l'issue de
ce vote, devenu sans nul autre enjeu... que celui du score obtenu par
Harlem Désir. Or, même cet objectif-là n'est pas franchement atteint.
Alors que cette motion majoritaire était pronostiquée au départ à 90 %,
elle n'atteint pas les 70 % de votants (voire à peine 65 %, par exemple,
dans la Somme). A contrario, l'aile gauche du PS - promise à la
marginalisation - obtient un honorable 13,4 %, auxquels s'ajoutent les
12 % plus inattendus de la motion des « indignés » de Stéphane Hessel.
La direction du PS peut certes tenter de positiver et de voir là une
preuve de vivacité dans l'unité - ou l'inverse - c'est bien un Premier
secrétaire bien mal élu qui sortira du congrès de Toulouse à la fin du
mois. Ce qui n'est pas non plus une bonne nouvelle pour l'Elysée ou
Matignon.
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