mercredi 12 septembre 2012
Peugeot-Hollande, donnant-donnant
Recevant cet été quelques journaux régionaux, dont le Courrier picard,
François Hollande confiait en substance que le plan PSA ne serait pas
tout à fait le même à la fin qu'au début. Nous y voilà. Le rapport
Satorius, s'il scelle le sort d'Aulnay, délivre un feu vert à la
réouverture de négociations du plan social. Ses attendus sont cinglants
envers la gouvernance de Peugeot, qui aurait raté le train de la
mondialisation et failli dans sa stratégie. Le rapport confirme que PSA
est pris entre le marteau et l'enclume, dominé tant sur le créneau des
petites citadines que des grosses berlines. Mais il ne se mouille pas au
point d'émettre des propositions ! Une expertise, comme on le dit des
promesses, n'engage que ceux qui entendent ses conclusions et permet à
ceux qui l'ont mandatée - en l'occurrence le ministre Arnaud Montebourg -
de se l'approprier sous couvert de neutralité. Voire, à n'en pas
douter, d'entonner l'air du « on aurait pu sauver Aulnay si... » Ainsi
donc la fermeture est-elle légitimée. Le rapport ne change rien sur le
fond, si ce n'est que, faute d'avoir fait plier le groupe, Montebourg a
désormais une ardente obligation : outre de démentir une réputation
d'éternel velléitaire, démontrer que si l'État ne peut pas tout, il peut
adoucir la pilule de la restructuration en obtenant de la famille
Peugeot, contre laquelle il n'a pas mâché ses mots, des garanties sur
l'emploi. D'une opposition à un projet « inacceptable », on est passé à
l'accompagnement social d'une catastrophe économique, du blocage au
compromis. Reste à fabriquer l'amortisseur du dialogue social.
Pas gagné
dans ce qui reste un chaudron syndical.
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