jeudi 13 septembre 2012
L’annonce d’un nouvel « Hiroshima éthique » sans réaction proportionnée !
A part quelques exceptions notables, les réactions au nouvel Hiroshima éthique
annoncé par Christiane Taubira sont plutôt faibles à « droite ».
Similaires, dans un ordre évidemment différent et plus contingent, à la
réception du projet de loi sur les emplois d’avenir pour lequel un
certain nombre d’élus d’UMP sont déjà disposés à voter.
Sur le « mariage » et l’adoption homos, il y a ceux qui sont pour (Roselyne Bachelot, Stephane Dassé qui passe de l’UMP au Parti Radical…), ceux qui sont « réservés » seulement sur l’adoption mais favorables à « tout ce qui légitime l’amour homosexuel » (Nathalie Kosciusko-Morizet), ceux qui ne se sont pas encore fait une opinion (David Douillet), ceux qui y sont défavorables « à titre personnel » (Jean-François Copé, Eric Ciotti) pour le moment, etc.
Rares sont ceux qui pointent, comme il convient, les contradictions
ontologiques et épistémologiques du discours subversif des socialistes.
Saluons donc la réaction du député de la 10e circonscription des
Yvelines, Jean-Frédéric Poisson, vice-président du PCD et secrétaire national de l’UMP : « Il est inquiétant de constater que la garde des Sceaux ignore le sens et l’origine du mariage.
Le mariage n’est pas avant tout “inventé pour structurer la société”,
mais pour maintenir l’existence d’une société dans le temps, par la
pérennisation de l’engagement d’un homme et d’une femme à fonder une
famille. Jusqu’à preuve du contraire, un enfant n’est jamais né de deux
hommes ou de deux femmes… »
Il est tout de même surprenant que les obsédés habituels des quotas,
de la diversité, de la complémentarité, de la parité ou de la mixité
refusent ici cette féconde altérité pour la cellule de base de la
société où elle s’impose absolument, écologiquement : naturellement et
non pas artificiellement !
Mettant en avant l’égalité entre individus, le ministre prétend que « le mariage pour tous répond à une exigence d’égalité ».
Mais cette égalité existe déjà ! Chacun et tous, hommes et femmes,
hétérosexuels ou non, sont déjà égaux devant l’institution et la réalité
du mariage qui suppose précisément certaines conditions (conjugalité,
ouverture à la fécondité, exclusion de la consanguinité et de
l’inceste…). Ce n’est pas parce que certains individus n’ont pas ou ne
veulent pas avoir accès à ces conditions qu’on doit changer la nature et
la fin du mariage pour eux, au nom d’un faux principe d’égalité. User
du même mot « mariage » pour désigner deux réalités foncièrement différentes ne me paraît pas « respecter ces réalités » et introduit « la confusion », commente le P. Jean Rigal sur un nouveau blog pourtant intitulé Chrétiens de gauche (http://chretiensdegauche.eu).
Car la question du « mariage » homosexuel « n’ouvre pas un débat
entre la droite et la gauche, entre ceux qui se réfèrent à une religion
et ceux qui ne s’y réfèrent pas », explique Christine Boutin dans La Croix du 12 septembre. La vérité est qu’il n’y a pas besoin de concertation ni du « nécessaire débat », comme titre en une La Croix
du même jour. Il n’y a pas photo, comme on dit vulgairement : le débat
est tranché par la loi naturelle depuis la Genèse, en passant par Sodome
et Gomorrhe, et aucun référendum n’y changera rien, sinon pour faire
reculer éventuellement cette terrible dictature du relativisme. Mais on
ne fait pas débat sur l’opportunité ou non d’un Hiroshima moral !
Ce n’est pas par hasard qu’on n’a pas le droit aujourd’hui d’épouser
une personne du même sexe ou de la même famille. Et ce n’est pas en « créant » arbitrairement ce nouveau « droit » qu’on changera quelque chose à l’affaire du mariage. A quand l’accès des non-voyants aux permis de chasse et de conduire ?
Sinon, comme dit encore Christine Boutin, si l’on fonde le droit au
mariage et à l’adoption sur ce faux principe, il faut aussi alors aussi
ouvrir pour tout le monde l’accès à la procréation médicale assistée : « Le
refus de Mme Taubira d’aller jusque-là fait voler en éclats ce principe
d’égalité. Certes, la ministre renvoie à un texte ultérieur, mais c’est
une pirouette. »
Loin de l’exigence d’égalité revendiquée, Alliance Vita observe pour sa part, comme les AFC,
que l’enfant est le grand absent de cette revendication : priver des
enfants d’un père et d’une mère, n’est-ce pas aussi une injuste « discrimination vis-à-vis des autres enfants » ?
On veut une fausse égalité des droits des adultes en ignorant la
véritable égalité des enfants de Dieu, qui ont le droit d’être éduqués
par de vrais parents dans une vraie famille. L’enfant a ce besoin et ce
droit avant le besoin ou le désir d’un couple (a fortiori d’une « paire ») d’avoir un enfant qui n’est pas un droit. Il n’y a pas un droit à l’enfant mais un droit de l’enfant !
« Plus grave encore, déclare Jean-Frédéric Poisson : les maires seront contraints de célébrer ces mariages entre personnes de même sexe.
Il n’y aura pas d’objection de conscience. Ils seront contraints non
seulement d’accepter, mais de célébrer un acte qu’ils réprouvent. »
On franchit là un nouveau pas dans le totalitarisme sournois de la
dictature du relativisme, plus sournois à certains égards que le
communisme. « On rentre là dans le même domaine que le médecin qui
veut ou ne veut pas pratiquer un avortement. Il me semble qu’il doit y
avoir là la clause de conscience et si elle n’y était pas, ça
signifierait que nous sommes dans un monde totalitaire, ce qui est déjà
bien avancé », commente le maire d’Orange, Jacques Bompard.
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