TOUT EST DIT

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lundi 17 septembre 2012

À quelque chose malheur est bon… 


L’UMP va désigner son président par une élection interne qui laisse place au suspense, scénario inédit pour un mouvement qui s’est traditionnellement rangé derrière un seul chef.
Le poste de « président » est ainsi resté sans titulaire pendant les cinq ans où Nicolas Sarkozy était à l’Élysée. La bonne marche du parti a été confiée, durant ce mandat, à Jean-François Copé, secrétaire général, qui vise désormais la place vacante. Tout comme son rival, l’ex-Premier ministre François Fillon. Le duel annoncé entre ces deux ténors sera arbitré par un corps électoral de 260 000 personnes, les adhérents de l’UMP, aux réactions mal connues des sondeurs.
Au moment où les socialistes jouent à culture renversée – réputé plus démocratique, le PS est en train de désigner le successeur de Martine Aubry de manière très opaque – l’UMP fait un pas significatif sur le chemin de la transparence. Il ne s’agit cependant que d’une première étape de son indispensable rénovation, la suite demeurant pleine de pièges.
La formation qui vient de perdre le pouvoir doit aussi recadrer sa doctrine et faire émerger celui qui conduira la future bataille pour l’Élysée. Or, la refondation idéologique sera délicate pour une raison paradoxale : il y a eu échec à la présidentielle, mais le score n’a pas été assez net pour trancher entre les deux options qui ont divisé la droite : lorgner encore plus vers son extrême – ce fut le choix du candidat sortant – ou adopter des positions plus centristes ? Débat qui va immanquablement ressurgir.
Autre conséquence ambiguë d’un résultat qui l’est tout autant : Nicolas Sarkozy est hors du jeu, mais pour combien de temps ? Ses partisans laissent planer le doute et compliquent un peu plus la donne. La guérison de l’UMP n’en est donc qu’à ses débuts. Mais la défaite, quelle que soit son ampleur, a au moins une vertu. Elle oblige à bouger. Traduction, dans le langage politique, d’un dicton bien connu : à quelque chose malheur est bon !

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