On a l'impression d'une politique qui va partir dans tous les sens avec des sessions extraordinaires du Parlement à la clé, alors que la question essentielle porte sur les finances publiques et les moyens de réduire la dette. Jean-Marc Ayrault peut s'en défendre, le cœur de sa politique économique est une austérité rude. Parce que le redressement passe par une baisse durable du niveau de vie en France et que cette assertion est politiquement invendable. Comment mettre le changement en mouvement si les corps intermédiaires se rendent compte trop vite qu'ils vont être essorés et que les plus aisés sont convaincus qu'ils vont subir une authentique confiscation fiscale par une taxation sans précédent de leurs biens ? Le danger est là et Jean-Marc Ayrault le sait, c'est la désespérance brutale qui conduit à l'isolation du gouvernement par tous les acteurs du champ sociétal.
On comprend que le Premier ministre veuille les convaincre mais son créneau très mitterrandien de laisser du temps au temps ne répond pas à l'urgence de la crise. Son rabotage des prévisions de croissance n'est-il pas la première étape avant l'annonce d'une France en récession ? Jean-Marc Ayrault a été sérieux et appliqué mais sûrement pas enthousiasmant.
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