vendredi 6 juillet 2012
La clé de l’univers
On le sait désormais : la science est capable de trouver une aiguille
dans une botte de foin. Elle peut bousculer Dieu, ou l’idée que l’on
s’en fait ce qui revient finalement au même, et le Diable qui aime
tellement se cacher dans les détails et qui n’est plus à l’abri nulle
part.
En validant une théorie élaborée il y a un peu plus de
cinquante ans, la découverte du « Boson de Higgs » ouvre un champ
infini. Infiniment petit, ce qui en physique quantique est
paradoxalement la promesse d’immenses horizons.
Il s’agit en effet
là d’une découverte fondamentale. Comparable à celle de Newton
établissant la loi universelle de la gravitation au XVIIe siècle, nous
dit-on.
Pas étonnant que les scientifiques en parlent comme les
Vénitiens devaient autrefois parler de la Canée. Qu’ils évoquent le «
chaînon manquant de l’univers », le « Graal » ou bien encore la poétique
mais un tantinet blasphématoire « particule de dieu ».
Du coup,
ce matin, on se sent tout penaud de s’être levé et couché tant de fois
sans jamais imaginer un seul instant qu’autour de nous flottait un tel
parfum de mystère. Sans même jamais ne serait-ce que soupçonner
l’existence de cette mondialement célèbre particule, sans laquelle nous
ne serions pas.
Pour le commun des mortels, la dimension de
l’annonce faite hier reste difficilement appréciable. Mais elle a
déclenché une telle vague d’euphorie dans un monde d’ordinaire tout en
retenue qu’on veut bien croire qu’il s’agisse là d’un moment historique.
Historique à 99,999 %, le scientifique étant un homme par nature
prudent et qui ne s’engage pas à la légère.
Si les plus grandes
aventures se racontent mal, celle-ci a en revanche tout pour nourrir les
épopées et l’imaginaire. L’univers est le dernier espace à conquérir et
on y a posé le pied.
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