TOUT EST DIT

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mardi 10 juillet 2012

Dans les coulisses du terrorisme 


On imagine, et on comprend, la douleur des familles des victimes de Mohamed Merah qui ont entendu dimanche l’assassin s’exprimer de façon posthume sur TF1. Calme, ironique, moqueur, Merah justifie pleinement son statut de terroriste et mérite bien le qualificatif de « monstre » que lui avait donné Nicolas Sarkozy. Tout est choquant dans ses propos et dans son attitude. Et pour les proches des sept personnes tombées sous ses balles, encore davantage. Mais ce n’est pas une raison pour occulter un document qui jette un éclairage cru et violent sur l’extrémisme islamiste. Au contraire, TF1 a bien fait de diffuser cet enregistrement pour au moins trois motifs.
Un : si ces dialogues sont réels – ce que la justice ne devrait pas avoir de mal à vérifier – ils réduisent à néant une malodorante campagne de désinformation partie d’Algérie, où la famille de Merah prétend détenir la preuve qu’il était « innocent » et qu’il a été abattu pour qu’il ne puisse pas se défendre en mettant en cause les services secrets français. Les conversations diffusées sur TF1 montrent au contraire que la police a tenté le maximum pour le prendre vivant, et, surtout, ne laissent aucun doute quant à sa culpabilité. Il ne cesse de revendiquer ses crimes.
Deux : les provocations incessantes de Merah, sa détermination et son mépris pour la vie des autres, ainsi que pour la sienne, en disent long sur ce qui peut se passer dans la tête d’un exalté de sa trempe. Avec une conclusion qui s’impose : le dialogue avec le terrorisme ne mène à rien.
Trois : en confirmant que le contre-espionnage français est passé à côté d’un danger public, l’enregistrement dévoilé par TF1 impose une réflexion sur l’organisation, le contenu et la gestion au quotidien de la lutte antiterroriste. On savait depuis l’assaut qu’il y avait eu des ratés. Le savoir est une chose, l’entendre à la télévision en est une autre, plus « puissante » à tous points de vue : la Direction centrale du renseignement intérieur ne sort pas indemne de cette émission. Si le ministre de l’Intérieur est en colère, c’est surtout devant l’ampleur de la tâche qui l’attend.
TF1 a fait son travail journalistique. La fuite qui a permis à la chaîne d’acquérir ce document n’est qu’anecdotique… et heureuse. Il est bon que les Français puissent jeter un coup d’œil dans les coulisses du terrorisme et de l’antiterrorisme.

ET QUE LES BIENPENSANTS AILLENT SE FAIRE FOUTRE
"LE POINT" AUSSI
RELAI DE LA PENSÉE UNIQUE.

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