TOUT EST DIT

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mardi 10 juillet 2012

Coût du travail et compétitivité : mue salutaire de Hollande

Le « peuple de gauche » doit avoir la gueule de bois, mais François Hollande se révèle être un président raisonnable… qui prend autant ses distances que possible avec son programme économique suicidaire (que les médias s’étaient bien gardés de dénoncer pendant la campagne même si chacun savait qu’il était irréalisable). Finies les envolées lyriques contre « l’empire de l’argent », le chef de l’Etat a fait de la compétitivité et de la baisse du coût du travail son nouveau cheval de bataille.
Les bonnes surprises ne sont pas légions depuis la double victoire socialiste à la présidentielle et aux législatives, mais le pragmatisme économique de François Hollande a de quoi rassurer… Bien sûr ses électeurs, qui croyaient au « changement » (sans qu’on sache bien de quoi il retourne) doivent être sacrément déçus, mais la France est gagnante à ne pas voir appliquer un programme de gauche en cette période de crise économique mondiale.
Bien sûr, il y a ce « coup de pouce » totalement anecdotique au Smic ; il y a cette manie du « dialogue social » dont on sait qu’il ne sert à rien face à des syndicats qui ne représentent rien d’autre qu’eux-mêmes ; il y a surtout ces embauches dans la fonction publique (même si elles se feront à des coupes drastiques dans d’autres ministères) et ces « emplois aidés » et autres « contrats de génération » qui ne sont que de vastes fumisteries bonnes à produire des chômeurs…
Mais le cap que vient de fixer le président de la République est le bon. La hausse de la CSG va faire grincer des dents mais il est inutile de se voiler la face : les Français vont devoir se serrer la ceinture (et pendant un bout de temps) s’ils ne veulent pas se tiers-mondiser à l’image de la Grèce, de l’Espagne ou du Portugal. Se serrer la ceinture tout en améliorant la compétitivité de notre économie et allégeant le coût du travail.
Une politique libérale de bonne aloi dont on peut féliciter François Hollande tout en regrettant les entraves que son programme démagogiques vont mettre sur sa route. A gauche, on ne choisit pas ses amis… et leur idéologie !

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