TOUT EST DIT

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mardi 10 juillet 2012

Antisocial : la France en pleine intoxication collective à l'abus de (faux) dialogue social

Le sommet social est-il en train d'accoucher de réformes cruciales, ou de nouvelles usines à gaz aux titres pompeux ? Le poids de l’"Etat-Nounou" ne limite-t-il pas la capacité des individus à résoudre leurs problèmes ?
Le sommet social est donc articulé autour de plusieurs conférences sociales permettant le dialogue social entre partenaires sociaux sur l’urgence sociale de la souffrance sociale. L’objectif social est de déboucher sur un accord social permettant des réformes sociales de notre protection sociale digne d’une vraie démocratie sociale qui nous évitera un mouvement social généré par l’angoisse sociale de la misère sociale. En évitant un blocage social, la conscience sociale des acteurs sociaux nous promet des avancées sociales basées sur la justice sociale de notre modèle social.
Bref… j’ai allumé la radio en France le 9 juillet 2012. Puis je l’ai éteinte.
Je l’ai éteinte parce qu’en France, le mot « social » est un mot truqué. Un mot truqué permettant d’identifier à coup sur, des minorités économiques, politiques ou associatives voulant capter des ressources prises à tous ou édicter des commandements s’appliquant à tous en s’abritant derrière une image de bergers légitimes et responsables de la société.
Pourtant je n’ai rien contre le social au vrai sens du mot. Comme des dizaines de millions d’individus, je suis un être social, avec une famille, des amis, des collègues de travail, des connaissances associatives, des clients, des fournisseurs et des voisins. Des personnes nouant des relations parfois très fortes ou des relations limitées à un simple échange marchand ou un contrat. Des personnes s’associant via une mutuelle et avec d’autres pour un hobby ou la défense d’une cause.
Je suis bien sûr favorable à ce que des groupes d’individus s’associent librement pour négocier des accords les concernant eux-mêmes ou pour gérer collectivement des services soins ou retraites à conditions qu’ils ne forcent personne à profiter de leurs services. L’Etat n’étant alors chargé que l’aide d’extrême urgence.
Je pense que la société a besoin d’associations libres et de personnes responsables sous le règne de la Justice et du Droit mais qu’elle n’a pas besoin de bergers comme les moutons ou de professionnels de la profession comme le cinéma. Le social n’a pas besoin de sommet.
En particulier, le social n’a pas de besoin de ce sommet tellement prévisible dans ses passages obligés.
Il y a d’abord des syndicats de salariés ne représentant qu’environ 8% des salariés. Cela ne semble visiblement toujours pas déranger grand monde parmi les commentateurs analysant avec sérieux les moindres déclarations de leurs dirigeants. A partir de quel niveau est ce que l’on cessera de faire semblant que nous ne sommes pas en Allemagne ? 5% des salariés ? 2% des salariés ?
Il y a une flopée d’organisations patronales pas davantage représentatives des entrepreneurs que les syndicats le sont des salariés, surtout occupées à obtenir des privilèges ciblés (subventions, aides, niches, protectionnisme) pour leurs membres les plus influents.
Et puis, il y a une classe politique bavarde définissant avec désinvolture les soins, la retraite, les contrats de travail, la formation etc… à la place et avec l’argent d’individus captifs.
Ils construisent des nouvelles usines à gaz avec des titres pompeux en prenant surtout garde à éviter tout ce qui pourrait limiter leur Pouvoir, tout ce qui pourrait redonner de la souveraineté aux individus. Ils vont beaucoup s’entre-féliciter de la légitimité qu’ils s’entre-accordent en apesanteur et aux avancées qu’ils auront fait entre eux. Les syndicats écriront des lois et l’Etat-nounou définira les contrats des salariés dans une confusion applaudie comme le summum de la démocratie.
Au final, tous ces gens là vont limiter les échanges, les actions et les relations de dizaines de millions d’autres qui auraient prévenu les problèmes bien amont qu’ils se produisent.

Ce sommet, comme presque toujours lorsque le mot social apparait, va abimer la société et limiter par la contrainte de l’Etat-nounou et de ses commandements la capacité des individus à résoudre leurs problèmes.
A l’issu de ce sommet, vous allez recevoir des nouveaux commandements ou disposer d’un peu moins de vos ressources alors que vous étiez les seuls à savoir comment agir, avec qui vous associer ou comment échanger. Les seuls à savoir comment nouer des meilleures relations. Les seuls à pouvoir améliorer la société.
Ce sommet, comme presque toujours en France lorsque le mot social apparait, va abimer la société.
Ce sommet est antisocial au vrai sens du mot. Et ça ne donne pas envie de rallumer la radio.


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