L’ex-président a repoussé à septembre toute décision sur sa nouvelle vie professionnelle. En attendant, sa cote remonte.
"Je l’ai eu au téléphone, il s’ennuie !", affirme un ancien ministre.
"Il n’a pas du tout envie de revenir, il a tout donné", commente un
autre. "Il ne veut surtout pas apparaître, précise un troisième. Il ne
voit aucun journaliste". Un tweet affirmant que Nicolas
Sarkozy soutenait Xavier Bertrand pour la présidence du groupe
UMP à
l’Assemblée nationale a provoqué un gros émoi. Brice Hortefeux a été
chargé de démentir. Ce dernier témoigne : "Il est évident que c’est
compliqué. Quand on a eu une activité qui procure autant
d’adrénaline !".

L’ex-président flotte. D’autant plus qu’une partie de sa famille
politique exige un inventaire de la campagne présidentielle. Il a
repoussé à septembre toute décision sur sa vie professionnelle. Avec ses
proches, il évoque souvent le cas de Valéry Giscard d’Estaing, battu à
l’âge de 55 ans (lui en a 57). Ce dernier n’a eu qu’une idée : se faire
ré-élire. Et si en 1995 Edouard Balladur n’avait pas siphonné les voix
de l’ex-UDF, il aurait été candidat. Pour tenter un come-back, VGE
s’était recentré sur son fief, se faisant réélire député, puis président
du conseil régional.
Nicolas Sarkozy, lui, a décidé au contraire de rester en retrait. Une
stratégie payante en termes d’image, puisque dans les différents
baromètres sa cote a rebondi : + 12 points
dans celui de l’Ifop. Et dans l’électorat de droite, il talonne François
Fillon.
Un proche de l’ancien Premier ministre confie : "François en est
persuadé : en 2017, c’est Sarkozy qui sera en face de lui. Pas Copé !".
Et tout le monde à l’UMP s’amuse du bon mot de Patrick Buisson : "Je
n’ai jamais vu un carnivore devenir herbivore". S’il caresse une telle
ambition, Nicolas Sarkozy devra être très prudent dans sa façon de
"faire du fric".
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