TOUT EST DIT

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lundi 7 novembre 2011

La rigueur sans la vigueur

Dénicher 6 à 8 milliards d'euros supplémentaires, après les 12 milliards du mois d'août : le gouvernement s'y attelle afin de pouvoir annoncer un deuxième plan de rigueur ce midi et proposer un budget 2012 des plus rigoureux. Comme d'habitude, des fuites sont organisées à l'avance, comme sur la deuxième journée de solidarité, pour tester les réactions syndicales et politiques et faire évoluer l'opinion publique. Ces tests doivent permettre de proposer les mesures les plus acceptables, sans forcément être les plus efficaces. La priorité du Premier ministre François Fillon est clairement de séduire les agences de notation afin de conserver le fameux triple A et donc des taux d'emprunt attractifs. L'objectif est louable, surtout en affirmant la volonté d'arriver à un budget à l'équilibre, mais seulement à court terme. Il révèle surtout la frilosité du gouvernement à l'approche de l'élection présidentielle. Avec un taux de prélèvements obligatoires et un niveau de dépenses publiques parmi les plus élevés au monde, face à un endettement public tout aussi imposant, la France ne dispose plus de marge de manœuvre lorsque la croissance est au ralenti. Surtout lorsque les chiffres de 60 à 100 milliards d'économies nécessaires sont évoqués. C'est donc bien plutôt une refonte générale et profonde de la dépense publique et de la fiscalité qu'il faut envisager, plutôt que des mesures d'ajustement ponctuelles, plan après plan. Et que les contribuables, citoyens et entreprises, comprennent les choix de l'État et non subissent sans cesse de nouvelles coupes budgétaires dans tous les sens, rendant l'austérité encore plus incompréhensible et injuste.


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