TOUT EST DIT

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mercredi 26 octobre 2011

La réplique cinglante de Fillon aux attaques de Dati

Violemment attaqué par la maire du VIIe arrondissement, qui brigue la même circonscription que lui aux législatives 2012 à Paris, le premier ministre dénonce la «petite politique», les «mesquineries et les provocations»

Le temps de la réplique est venu pour François Fillon. Au surlendemain des violentes attaques lancées à son encontre par Rachida Dati, le premier ministre a recadré sans ménagement la maire du VIIe arrondissement, qui brigue la même circonscription parisienne que lui aux législatives de 2012. Devant les députés UMP, François Fillon a dit vouloir «ignorer les mesquineries et les provocations qui nous détournent de nos devoirs» et qui «seront jugées sévèrement pas nos compatriotes». Et d'ajouter : «La situation nous interdit à tous de tomber dans la petite politique». Une mise en garde que François Fillon avait déjà adressée à l'ensemble des élus du parti majoritaire lors des journées parlementaires de l'UMP, le 14 octobre dernier : «Nous n'avons pas le droit de sombrer dans les marécages de la petite politique, nourrie par ces bruits de couloirs et ces tractations supposées».
Plus tôt dans la journée, ce mardi, plusieurs responsables de la majorité s'en étaient déjà pris à Rachida Dati, l'accusant de mettre en péril l'unité du parti présidentiel. «Mme Dati a un mandat de maire, elle est député européen. Ce sont deux responsabilités importantes, il faut qu'elle les assume plutôt que de marquer des buts contre son camp», a ainsi commenté Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée. Valérie Pécresse s'est quant à elle élevée contre les «propos irrespectueux» tenus par Rachida Dati. «Aujourd'hui, nous avons besoin d'unité. On l'a encore vu il y a quelques semaines au moment des élections sénatoriales que nous avons perdues à une poignée de sièges et à cause d'un certain nombre de divisions», a assuré la porte-parole du gouvernement, qui estime que la venue de François Fillon à Paris est une «chance» pour la capitale et la région Ile-de-France.
Un avis partagé par un certain nombre de députés de la majorité, qui se sont exprimés ce mardi dans les couloirs de l'Assemblée.
 «La politique ce n'est pas un jeu de bonneteau»
Dans une interview donnée dimanche soir, sur Radio France, Rachida Dati s'était livrée à une attaque en règle contre le locataire de Matignon, l'accusant notamment d'avoir joué de son influence dans certaines nominations pour faciliter son parachutage dans la capitale.




Pour abriter le conflit qui oppose les deux prétendants à la députation dans la seconde circonscription de la capitale (Ve, VIe et VIIe arrondissements), Jean-François Copé a lancé lundi une mission de médiation. «Mon rôle n'est pas de commencer par sanctionner mais de mettre un casque bleu pour mettre autour de la table les gens qui appartiennent à la même famille politique», a expliqué mardi matin le patron de l'UMP sur France 2, assurant que la majorité «a besoin de tout le monde».
Reste à savoir si cette tentative de conciliation portera ses fruits. Selon plusieurs sources à l'UMP,Rachida Dati pourrait finalement abandonner la deuxième circonscription pour briguer la 12e, qui recouvre le nord du XVe arrondissement et le sud du VIIe. Un territoire déjà occupée par le député UMP Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris et soutien indéfectible de François Fillon, qui dément une information «diffusée en boucle par Rachida Dati». «La politique ce n'est pas un jeu de bonneteau, cela fait 30 ans que je me bats pour les habitants du XVe» a ajouté Philippe Goujon qui s'est dit prêt à prendre Rachida Dati comme suppléante. La maire du VIIe arrondissement appréciera.

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