Alain Minc, économiste proche de Nicolas Sarkozy, a affirmé mardi que la solution à la crise de la dette dans la zone euro avait "90% de chances" d'être apportée mercredi, au sommet européen à Bruxelles, mardi, lors de l'émission "Preuves par 3" une émission diffusée sur Public Sénat.
"La réponse qui va être apportée" mercredi, lors du sommet européen, car, à 90% de chances, elle sera apportée, est une réponse qui sera raisonnable et qui, si les marchés ne font pas preuve d'un excès de folie, est plus que suffisante", a-t-il assuré.
"Quel était le problème? Il fallait faire voter le fonds de stabilité. Nonobstant ce qui a été dit sur la lenteur de l'Europe, le fonds a été décidé le 21 juillet, il a été voté par le dernier des 17 pays le 13 octobre", a-t-il fait valoir.
Aussi, selon lui, "quand M. (Timothy) Geithner, secrétaire d'Etat au Trésor américain (...) a osé critiquer notre processus, on a envie de lui dire que +c'est la paille et la poutre+ par rapport au désordre washingtonien". "Cette crise, une fois de plus, va nous faire faire un pas en avant très considérable dans la construction européenne", a-t-il affirmé.
L'économiste a également expliqué qu'il n'y avait "pas de crise de l'euro (...) Je ne sais pas ce qu'est la crise d'une monnaie surévaluée! Non seulement l'euro, au moment où il est censé disparaître, est en train de se renforcer mais en plus, il est en terme économique surévalué depuis très longtemps par rapport au dollar de 20 à 25%", a-t-il fait remarquer.
Selon lui, "il y a crise de la dette d'un certain nombre de pays, c'est-à-dire (que) les taux d'intérêt sur la dette de ces pays montent et ces taux d'intérêt atteignent des niveaux qui mettraient en cause les équilibres économiques des dits pays".
Un deuxième sommet, crucial, sur la crise de la dette, après celui de dimanche, doit se tenir mercredi soir à Bruxelles. Les dirigeants de la zone euro, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en tête, espèrent mettre sur la table des solutions susceptibles de mettre un terme à cette crise, provoquée par les déficits abyssaux des pays de la zone.
La nouvelle séquence bruxelloise est d'autant plus attendue que c'est l'avenir de la zone euro qui est en train de se jouer, de l'avis des responsables et experts européens. Jeudi soir, le chef de l'Etat doit intervenir sur France 2 et TF1 sur ce dossier.
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