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samedi 15 octobre 2011

Dette grecque: défaut de 50% selon Minc

Alain Minc, économiste proche de Nicolas Sarkozy, affirme s'attendre à une restructuration de la moitié de la dette grecque, estimant que cela est "à la portée du système bancaire européen", dans un entretien qui sera diffusé dimanche par Radio J.

"On est allé vers un compromis qui est lequel? La Grèce restera dans la zone euro, on organisera ce qu'on appelle un défaut, c'est à dire qu'en effet les gens qui ont prêté abusivement à la Grèce perdront une partie de leurs créances", déclare M. Minc, invité du "Forum" Radio J.

Comme on lui demande le niveau que ce défaut partiel pourrait atteindre, il répond que "tout le monde a en tête autour de 50%". "Que ça soit 50 ou 60 (pour cent), ce n'est pas une grande différence. Je pense qu'on finira vers 50. C'est à la portée du système bancaire européen, et sinon il se recapitalisera auprès de ses actionnaires", ajoute ce conseiller officieux du chef de l'Etat.

Il s'agit, selon l'économiste, d'un "soutien qu'on donne à la Grèce pour l'aider à sortir de cette impasse", mais "il faut qu'elle fasse des efforts". "Le problème de la Grèce (...) c'est que les Grecs ne savent pas recouvrer des impôts, dit-il. Il faut aider les Grecs à faire deux choses: avoir une administration fiscale qui collecte l'impôt", et "les aider à privatiser des actifs importants qu'ils doivent vendre de façon transparente et organisée".

Longtemps réticente, la France semble s'être résolue à une restructuration encore plus musclée de la dette publique grecque, synonyme de renoncement des banques européennes à une part importante de leurs créances sur la Grèce.

Concernant l'euro, dire que cette monnaie est menacée relève de la "boutade", selon Alain Minc. "Je ne sais pas ce que c'est que la crise d'une monnaie surévaluée. Or cet euro que l'on daube aux quatre coins du monde est surévalué de 20% par rapport au dollar, dit-il sur Radio J.

M. Minc se félicite en outre de ce que "l'attachement à la défense de la zone euro (soit) absolument unanime". "On est en train d'aller vers une nouvelle gouvernance de la zone euro, on est en train de créer (...) une union plus étroite des +pays coeur+ de l'Europe, qui sont ceux de la zone euro", souligne-t-il.

"Cette Europe noyau est en train de se mettre en place (...) sous le poids de la crise et de la contrainte", note Alain Minc, selon qui "la disparition des bouffonneries de (Silvio) Berlusconi au profit de (Mario) Monti (ancien commissaire européen) ou d'un homme politique responsable ramènera l'Italie à sa place, au coeur de la construction européenne". "En France, que ce soit Martine Aubry ou François Hollande, ils sont profondément européens, comme l'est Nicolas Sarkozy", ajoute-t-il.

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