lundi 26 septembre 2011
Alerte rose pour Nicolas Sarkozy
Le Sénat, chambre méconnue, feutrée, couleur bleu nuit ? Le Sénat, voué à demeurer à jamais un bastion conservateur en raison d'un mode de scrutin si singulier qu'on parle d'anomalie démocratique en ce qu'il favorise les communes rurales et sous-représente les populations urbaines ? Eh bien ! Il a vécu hier une folle journée, un chahut politique tel qu'il vire au rose. Bref, une alternance historique. La gauche y est désormais majoritaire en sièges, autrement dit, arithmétiquement, elle est en position d'enlever le « plateau », quand bien même la droite n'a pas perdu tout espoir d'y maintenir l'un des siens lors du troisième tour, l'élection du président. Car au Sénat, les équations personnelles, sinon les petits arrangements, ont leur importance et la frontière droite-gauche s'avère parfois sinusoïdale ! Quoiqu'il en soit, la gauche a gagné et, s'il fallait s'en convaincre, il suffirait de dresser la liste des caciques UMP battus. Ce renouvellement consacre, voire amplifie, la poussée de la gauche qui a remporté depuis 2007 municipales, régionales et cantonales. La série noire continue donc pour Nicolas Sarkozy. Il enregistre un quatrième revers électoral de rang et voit fondre sur lui la mauvaise humeur de la France profonde des élus locaux, irrités par les réformes et la suppression de la taxe professionnelle. Plus qu'un symbole, il s'agit d'un camouflet pour le président qui, en plus de la crise et des affaires, aborde la dernière ligne droite avant la présidentielle avec une probable cohabitation au Parlement. Elle ne pourra que contrarier le cours des projets de loi et rendre la fin du quinquennat pas si « utile » qu'il l'espérait.
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